07/04/2009

Le mystérieux compte suisse d'un adhérent de l'UIMM

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Le groupe des industries métallurgiques (GIM), première filiale de l’UIMM, détenait un compte secret en Suisse. Il gère aussi une caisse occulte de plus de 100 millions d’euros.

Particularité du GIM, depuis quarante ans, il détenait dans le plus grand secret un compte bancaire à Genève. Mais ce n’est pas tout. Les adhérents ont découvert récemment que l’organisation possédait également des « réserves financières » supérieures à 100 millions d’euros...




UNE NOUVELLE affaire menace le patronat de la métallurgie. Après les enveloppes de bil- Ulets distribués par Denis Gautier-Sauvagnac (DGS) et les 600 millions d’euros dissimulés dans une caisse noire par l’UIMM (Union des industries de lamétallurgie), deux nouveaux secrets sont aujourd’hui éventés par notre journal. Cette fois, l’histoire ne concerne pas directement l’UIMM, mais sa principale composante : le GIM (Groupe des industries métallurgiques d’Ilede- France)… Organisation puissante et méconnue, ce syndicat patronal réunit toutes les plus grandes entreprises du secteur, telles que PSA, Dassault, Thales, EADSouAreva, aux côtés de centaines de PME.


Particularité du GIM, depuis quarante ans, il détenait dans le plus grand secret un compte bancaire à Genève. Mais ce n’est pas tout. Les adhérents ont découvert récemment que l’organisation possédait également des « réserves financières » supérieures à 100 millions d’euros...

Où est allé l’argent ?

Cette double révélation devrait très rapidement intéresser la justice et en particulier le juge Roger Le Loire, en charge de l’enquête sur les enveloppes deDGS. Car au-delà des faits qu’Etienne Bernard, le président du GIM, ne conteste pas (lire ci-contre), se pose une série de questions et en particulier celle de l’utilisation de ces fonds. En d’autres termes : où est allé l’argent amassé depuis quarante années en Suisse et surtout à quoi ont servi ces millions de « réserves » ? Ces interrogations sont d’autant plus sensibles que les magots du GIM s’ajoutent à ceux déjà connus de l’UIMM, sa « maison mère ». Aujourd’hui, ce sont plus de 700 millions d’euros qui ont été officiellement identifiés sur les comptes divers et discrets des deux organisations patronales,mais rien ne dit que dans la nébuleuse des structures qui gravitent autour d’elles, ces sommes soient définitives. Le juge Roger Le Loire qui cherche, pour l’instant en vain, les bénéficiaires des quelque 17 millions d’euros distribués en liquide, entre 2000 et 2007, par Denis Gautier- Sauvagnac, devrait donc trouver dans les comptes du GIM un nouveau terrain d’investigation.

source: leparisien.fr









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