Un bébé de quatre mois a été placé en centre de rétention administrative à Nîmes en compagnie de ses parents, des ressortissants russo-azerbaïdjanais, et de sa soeur de 9 ans, ont indiqué mercredi le Réseau Education sans frontières (RESF) et la préfecture de Haute-Saône.
La famille Bakhshiyan, dont le père Serguey est azerbaïdjanais et la mère, Maria, est russe, a été interpellée mercredi vers 6 heures, à leur domicile de Gray (Haute-Saône), par les forces de l'ordre, avant d'être transportée au centre de rétention de Nîmes, ont précisé les mêmes sources
Un bébé de quatre mois a été placé en centre de rétention administrative à Nîmes en compagnie de ses parents, des ressortissants russo-azerbaïdjanais, et de sa soeur de 9 ans, ont indiqué mercredi le Réseau Education sans frontières (RESF) et la préfecture de Haute-Saône.
La famille Bakhshiyan, dont le père Serguey est azerbaïdjanais et la mère, Maria, est russe, a été interpellée mercredi vers 6 heures, à leur domicile de Gray (Haute-Saône), par les forces de l'ordre, avant d'être transportée au centre de rétention de Nîmes, ont précisé les mêmes sources.
RESF s'inquiète de «la brutalité qu'a subie cette famille» avec un bébé de quatre mois, «cueilli avant l'aube, les enfants arrachés au sommeil par l'intrusion de la police». Celle-ci, «d'après de nombreux témoins», aurait «percé les serrures» de l'appartement.
"Le centre dispose d'une nurserie"
La famille a été conduite «au centre de Nîmes parce qu'il est parfaitement équipé pour accueillir les familles et notamment des enfants en bas âge, vu qu'il dispose d'une nurserie», a indiqué Christophe Jean, directeur du cabinet du préfet de Haute-Saône.
La préfecture de Haute-Saône a rappelé que M. et Mme Bakhshiyan étaient arrivés dans le département en novembre 2005 et avaient «été déboutés à plusieurs reprises de leurs demandes d'asile et de leurs recours au tribunal administratif».
L'association a indiqué que la famille avait fait appel de la décision du tribunal administratif de Besançon, alors que la préfecture soutient que «la Cour administrative d'appel de Nancy n'avait pas reçu d'appel et que même si c'était le cas, l'appel n'est pas suspensif».
«RESF a saisi la Commission nationale du droit d'asile, car normalement on ne met pas les mineurs dans un local de détention administrative», affirme Patrice Muzard, responsable RESF à Gray, ajoutant que la famille était très bien intégrée et que leur fille de 9 ans, très bonne élève, avait gagné par deux fois le concours des Dicos d'or.
Cette affaire intervient au lendemain de la publication d'une étude de la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) qui dénonçait le placement d'enfants dans des centres de rétention administrative
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