23/06/2009

Du côté de la Culture et de l 'info , ça tangue aussi ( 3 dépèches)

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Frédéric Mitterrand, prochain ministre de la Culture
France3/Rue89 : convocation d'un journaliste à la PJ
France Inter: Philippe Val vire Frédéric Pommier de la revue de presse



Fréréric Mitterrand (homosexuel, neveu de Tonton) de fait inattaquable par la profession arf, il sera le bouclier humain de la politique dé-culturelle de sarkozy

Culture 23/06/2009 à 11h54
Frédéric Mitterrand, prochain ministre de la Culture

Le directeur de la Villa Médicis va quitter Rome en début d'après-midi pour Paris. Il sera nommé demain mercredi au ministère de la rue de Valois en remplacement de Christine Albanel.
LIBERATION
PHILIPPE BROCHEN


Sarkozy s'offre un patronyme mythique, rien de moins que le neveu de Tonton. Frédéric Mitterrand a annoncé ce matin à ses collaborateurs et aux pensionnaires de la Villa Médicis à Rome son départ du prestigieux établissement culturel français, ont indiqué des sources fiables à Liberation.fr.

Il rejoindra Paris dès aujourd'hui – son avion décolle de Rome en début d'après-midi - pour remplacer Christine Albanel au ministère de la Culture. Sa nomination sera officielle demain mercredi lors de l'annonce par Nicolas Sarkozy du remaniement du gouvernement.

Si c'est le même Sarkozy qui l'avait envoyé à Rome, Frédéric Mitterrand n'a jamais affiché de proximité avec le Président. Spécialiste des monarchies - il a commenté nombre de cérémonies officielles de têtes couronnées à la télévision -, le neveu de l'ancien Président socialiste n'a jamais été réellement engagé à gauche, même s'il a adhéré au Mouvement radical de gauche (MRG) en juin 1993.

En 1995, il a soutenu Jacques Chirac lors de la campagne de l'élection présidentielle. Lequel, une fois à l'Elysée, lui a remis les insignes de chevalier de la Légion d'honneur.

Un an à Rome

Frédéric Mitterrand était arrivé il a seulement un an - le 4 juin 2008 - à l'Académie de France à Rome, alors que Georges-Marc Benhamou, ex-collaborateur de Nicolas Sarkozy, avait été avancé dans un premier temps, avant de déclencher une levée de bouclier de la part du monde artistique. Le nom d'Olivier Poivre-d'Arvor avait également été évoqué et le serait encore pour succéder au future ministre de la Culture.

Avant de rejoindre Rome, Frédéric Mitterrand, écrivain et animateur de télévision, était le directeur général de TV5 Monde. A partir de septembre, il devait animer une émission culturelle mensuelle sur la chaîne Odyssée (groupe TF1) depuis la Villa Médicis.

De son côté, la ministre de la Culture Christine Albanel a déclaré ce matin qu'«il n'y a pas beaucoup de choses qui filtrent» sur le prochain remaniement, mais qu'en ce qui la concerne, elle assumera ses responsabilités «jusqu'à la dernière seconde, avec conviction».
Albanel a «fait de [son] mieux»

Une manière indirecte de confirmer son départ. «Je considère de toute façon que cela aura été un honneur d'être ici, d'assumer ces responsabilités. (...) Je peux dire que j'ai fait vraiment de mon mieux depuis deux ans. Tout m'a passionné. Maintenant tout va être la décision du président de la République.» Qui, à l'évidence, a déjà pris sa décision.

L'arrivée de Frédéric Mitterrand au ministère de la Culture est également une excellente nouvelle pour Yves Lecoq. L'imitateur vedette des Guignols de l'info, sur Canal+, excelle en effet dans la voix du futur ministre: «Bonsoaaaaaaarrrrr!»
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RUE89
France3/Rue89 : convocation d'un journaliste à la PJ
Par Rue89 Confidentiel |
22/06/2009 | 17H54

Joseph Tual, journaliste de la rédaction nationale de France3, a été de nouveau convoqué à la police judiciaire, à Paris, dans le cadre de l'enquête sur la diffusion sur Rue89 du « off » de Nicolas Sarkozy lors de son intervention télévisée du 30 juin 2008. Le journaliste devra se présenter, « à la demande du Parquet », jeudi 2 juillet à 10h00 dans les locaux de la police judiciaire, rue du Château des Rentiers, dans le 13e arrondissement.

Le 1er avril dernier, quatre journalistes, -Joseph Tual et Carine Azzopardi de France3, Augustin Scalbert et Pierre Haski de Rue89- avaient été convoqués par la même section de la PJ parisienne. Ils avaient été interrogés sur cette affaire, dans le cadre de la plainte déposée contre X par France3, après la diffusion du « off ».

Depuis, silence radio : aucune information n'était disponible sur les intentions du Parquet, qui avait le choix entre le classement pur et simple de cette affaire, ou la mise en examen des journalistes, avec procès à la clé.

Rue89 est évidemment solidaire de son confrère de France3, et réclame
la fin de ce harcèlement policier et judiciaire, et la fin de ces
menaces de poursuite sans objet. Nous serons à ses côtés le 2 juillet, puisque la date initiale de convocation, mercredi 24 juin, a été finalement « annulée et reportée ».

Cette convocation mystérieuse ne concerne pour l'heure que Joseph Tual. Ce mardi matin, la CGT de France Télévisions affirmait, à tort, dans un communiqué que Carine Azzopardi était aussi convoquée, à la même date. Jointe par Rue89, Carine Azzopardi nous a fait part de son étonnement, puisqu'elle n'est « pas du tout convoquée ». Ce communiqué est donc à lire au singulier, et pas au pluriel :

« Pourtant le 1er avril, aucune preuve, aucune charge, n'avaient été retenues contre eux, ils étaient ressortis libres après leur audition !

Pas plus hier qu'aujourd'hui, rien ne permet d'incriminer ces deux journalistes.

La CGT réaffirme son soutien aux deux journalistes de France 3 et à tous les journalistes en butte à l'autoritarisme de l'Etat. […]

Nous n'accepterons ni que les journalistes de France 3, ni que ceux de Rue89, puissent-être à nouveau inquiétés pour avoir exercé leur métier d'information. »

Pour mémoire, l'objet du délit

► Mis à jour le 23/06 à 13h01 après une conversation téléphonique avec Carine Azzopardi et le changement de date de la convocation de Joseph Tual.
http://www.rue89.com/confidentiels/2009/06/22/france3rue89-convocation-dun-journaliste-a-la-pj
A lire aussi sur Rue89 et sur Eco89

* ► Quatre journalistes de Rue89 et France3 interrogés par la police
* ► Les images de Sarkozy en « off » avant son interview sur France 3

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LIBERATION

Médias 22/06/2009 à 13h27
France Inter: Philippe Val vire Frédéric Pommier de la revue de presse

Pour les syndicats, le journaliste paye le fait d'avoir cité Siné Hebdo dans sa revue de presse.

RAPHAËL GARRIGOS et ISABELLE ROBERTS

C'est la première décision de Philippe Val depuis qu'il a pris officiellement, jeudi, la direction de France Inter: virer Frédéric Pommier, qui présente la revue de presse de la station chaque matin à 8h30 depuis septembre dernier. Val n'aura pas traîné: jeudi matin, il se présente à la rédaction d'Inter et c'est deux heures, après lors d'un pot, qu'il informe Pommier de sa décision.

Ce lundi, Val est allé s'expliquer face à la rédaction d'Inter. Selon un témoin, le nouveau directeur de France Inter a plaidé que la revue de presse n'est pas ce qui convient le mieux à Frédéric Pommier, et qu'il a, dans l'exercice, un problème de hiérarchisation de l'info. Val a assuré que son éviction n'a rien à voir avec Charlie Hebdo. Car il y a quelques mois, alors que son nom n'était pas encore évoqué pour la direction de France Inter, Philippe Val s'était accroché avec Frédéric Pommier. Présent dans le studio de la matinale (Val y était chroniqueur), il reproche, racontent des témoins de la scène, à Pommier de citer Siné Hebdo et pas Charlie Hebdo.
Pas d'autre poste

Après avoir reçu vendredi la demande de clause de conscience signée du SNJ-FO, et un communiqué du SNJ prévenant qu'il refuserait «les oukazes», Val a inauguré lundi son premier tract intersyndical. «Stop!», s'intitule-t-il. Et l'intersyndicale d'affirmer qu'elle n'acceptera «aucun règlement de compte personnel, aucune suspicion illégitime, aucun procès d'intention, aucune mise au rancart d'un membre de la rédaction pour des motifs non professionnels.»

Pour les syndicats, l'affaire est entendue: «Notre confrère paye surtout le fait d'avoir cité Siné Hebdo dans la revue de presse. Philippe Val, à l'époque directeur (et actionnaire) de Charlie Hebdo, lui en avait vertement et devant témoins fait le reproche.» «La liberté éditoriale ne se discute pas», poursuit l'intersyndicale qui conclut: «Les syndicats SNJ, SNJ-FO, SNJ-CGT et SUD demandent solennellement à la direction de France Inter de revenir sur cette décision inacceptable pour toute la rédaction».

Philippe Val promet un autre poste pour Frédéric Pommier. «Mais il fallait lui trouver quelque chose avant de lui annoncer qu'il arrêtait la revue de presse, tempête un journaliste. Virer un gars au bout de deux heures, c'est délirant, ça ne se passe pas comme ça à Inter».






un article propulsé par TORAPAMAVOA :

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