Sarkozy sur France 5: "un portrait digne d'une république bananière"
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LEPOST
Par mamie en colère
le 14/07/2009, vu 3676 fois, 101 nombre de réactions
Info vérifiée et éditée par la rédaction du Post. Info vérifiée et éditée par la rédaction du Post.
L'opinion exprimée n'engage que son auteur.
Qui a regardé Notre Président
sur France 5 hier soir ?
Une certitude : Benoît Hamon et Télérama ont regardé attentivement !
Extrait de "À visage découvert" sur France 5
(Source France 5, via alatele75
Attaque terroriste à l'Elysée
Le président rompait avec la tradition, avec un entretien diffusé la veille du 14 juillet...
- Benoît Hamon a protesté contre "un portrait hagiographique, digne d'une république bananière" du président Nicolas Sarkozy. Selon lui, "cette séquence médiatique représente une nouvelle dérive anti-démocratique de l'Etat Sarkozy"
- Samuel Gontier dans Télérama a écrit un article pertinent et hilarant à lire ABSOLUMENT qu'il conclut ainsi :
"Monsieur de Carolis, je sais que, en vertu des pouvoirs qui vous sont conférés, vous ne dédaignez pas porter plainte contre vos salariés. Aussi, je vous supplie de dénoncer Dupond et Dupont à la police et de remettre la vidéo de leurs méfaits à la justice. Faites vite ! Avant qu’ils demandent l'asile politique à la Corée du Nord pour réaliser le portrait de Kim Jong-il."
- Bonne lecture et un sourire face à la révolte et l'impuissance devant cette démagogie dégoulinante et la servilité prévisible de ...Biiip...
(Sources: 20minutes.fr, Telerama.fr)
Par mamie en colère
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Ma vie au poste
Le blog télé de Samuel Gontier
Exclusif : un commando terroriste attaque l’Elysée
Le 13 juillet 2009 à 17h30
Il y a urgence. Il y a péril en la demeure. Et quelle demeure ! L'Elysée, s'il vous plaît. Permettez donc que Ma vie au poste s'arrête exceptionnellement sur un programme qui n'a pas encore été diffusé. C'est ce soir sur France 5. Deux dangereux terroristes mettent en danger la continuité de l'Etat et la survie de la République. Ils s'appellent Christian Malard et Bernard Vaillot. Sûrement des pseudonymes adoptés dans la clandestinité. Aussi nous les nommerons Dupont et Dupond.
Membres d'un commando de l'ultra-gauche villepiniste, Dupont et Dupond se sont introduits dans les jardins de l'Elysée pour prendre Notre Président en otage et le faire parler sous la torture et les dorures. Par bonheur, les caméras de surveillance du palais présidentiel ont tout filmé. Regardez ce court extrait :
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On notera au passage que les caméras de surveillance de l'Elysée offrent une image très chiadée, accompagnée d'une délicieuse musique d'ambiance… Mais cet esthétisme n'atténue en rien la violence des propos. « D'où vous vient cette énergie permanente ? », aboie Dupont. « Je me suis toujours mis des défis dans ma vie, bredouille Notre Président, incapable de composer une phrase correcte face à une telle agression. Mais je crois que c’est ce qui permet d’avoir une vie utile. » Pauvre Président ! Dès le début, obligé de justifier son existence.
L'attaque terroriste avait débuté dès le pré-générique, avec cette description signée Angela Merkel : « Un homme politique très courageux qui va droit au but et qui ne perd pas son temps. » Effrayant, non ? Mais ça ne suffit pas à Dupont et Dupond. Dupont : « L’homme a des ambitions qu’il cherche à imposer quitte à provoquer la rupture avec les habitudes et les consensus. » Dupond : « Ses armes essentielles : la volonté et une force de persuasion peu banale. » Et l’intelligence, alors ? Cette façon de sous-entendre qu'il en manque, cela rappelle le terrorisme intellectuel pratiqué par les pires staliniens.
Dupont et Dupond poursuivent leur action commando en prenant appui sur de fidèles lieutenants, opposants de toujours à Notre Président. Par exemple, Henri Guaino, théoricien soupçonné d'être l'auteur de L'insurrection qui vient : « Il a un talent encore plus grand dans le face-à-face. » Subtile – et odieuse – manière de minimiser ses capacités d’orateur… Dupont ne lâche pas le morceau : « L’histoire de Nicolas Sarkozy est celle d’une ambition menant au sommet de la République. » Dupond, évoquant ses études d'avocat : « Convaincre, séduire, argumenter, déjà, il aime ça passionnément. »
Dupond et Dupont reviennent sur les premiers pas de Notre Président en politique : « La mairie de Neuilly, personne n’y croyait, même pas sa famille. Et pourtant, il l’emporte. » Abject. Dégueulasse. Essayer de semer la zizanie dans sa famille, c'est vraiment bas. Mais Dupont en rajoute dans la provocation en interrogeant son otage : « Est-ce qu'on vous a déjà dit que vous étiez beau ? » Notre Président, terrorisé par la mine patibulaire de ses ravisseurs, qui hochent sans cesse la tête pour le forcer à avouer, tente de les amadouer : « J'aime beaucoup cette phrase de Jaurès… », commence-t-il. Et, pour mieux le ridiculiser, Dupond et Dupont le laissent continuer sans jamais l'interrompre.
Dupont et Dupond racontent son accession au pouvoir suprême : « Il est désormais à la tête de l’Etat et, comme d’habitude, ce n’est pas pour faire de la figuration. » Incroyable ! De quoi ils vont l’accuser encore ? « Le mot d’ordre est toujours le même : action et obligation de résultats. » Infâme, cette manière de reprendre les termes de Notre Président pour les railler.
Dupond et Dupont donnent encore la parole à un opposant notoire de Notre Président : « Ce qui m’a frappé, en le rejoignant quelques minutes après l’élection, c’est de voir à quel point il était habité par la fonction. Il a une très haute idée de la France. » Quelle impudence ! Cette façon sournoise de revenir sur la folle soirée du Fouquet's !
Dupont et Dupond attaquent sur un autre front : « Pour lui, on ne fait jamais assez. Il est très exigeant à l’égard de lui-même, à l’égard de ses collaborateurs. » Une accusation de harcèlement à peine voilée. Son but, « dès son arrivée à l’Elysée, c’est de faire de la France un acteur international majeur », poursuit Dupond. « C’est d’ailleurs un défi pour lui, les Affaires étrangères c’était pas son domaine de prédilection », précise Dupont. Et là, Dupond assène le coup de grâce : « C’est vrai, Nicolas Sarkozy n’était pas un grand voyageur. » Ça, c'est trop facile. Comment vouliez-vous qu'il voyage avant d'être président ? Il n’avait pas le yacht de Bolloré à disposition ! Il était bien obligé de passer ses vacances dans la villa de François Pinault au bord du bassin d'Arcachon.
Dupond et Dupont n'ont pas seulement réussi à pénétrer dans l'enceinte de l'Elysée. Ils se sont aussi filmés devant un immeuble de l'Union Européenne où flottent des drapeaux même pas français. Dupont : « C’est surtout la présidence européenne qui le révèle. » Dupond : « Oui, et je dirais même plus, je crois qu’en six mois Nicolas Sarkozy acquiert une véritable dimension internationale. Et, à l’époque, le contexte n’est pas facile. » Dupont : « Tu vois, comme dit le proverbe, c’est souvent dans la difficulté que les hommes se révèlent. » Et je dirais même plus, c'est souvent dans l'homme que les difficultés se réveillent.
Dupont et Dupond poursuivent leur conversation. Le procédé est connu : un dialogue à sens unique entre deux anarcho-autonomes donne l'illusion d'un débat alors qu'aucun partisan de Notre Président ne peut s'exprimer. Seuls ses adversaires interviennent quelquefois, toujours les mêmes. Brice Hortefeux, Claude Guéant. Et toujours Angela Merkel : « J’aime vraiment beaucoup travailler avec Nicolas Sarkozy. » Et Henri Guaino : « S’il avait attendu un mandat de l’Europe, la Géorgie aurait été rayée de la carte. Il est donc allé négocier un accord. Ça a permis de sauver la Géorgie. » Dupont reprend la main : « La France artisane de l’Europe ! La France présidente de l’Europe ! » Dupond : « A l’échelle européenne comme sur le plan national, Nicolas Sarkozy applique sa technique : faire bouger les lignes et jouer l’ouverture. » Dupont : « Au Royaume-Uni, son style plaît. » Et c'est parti pour le témoignage accablant d'un social-démocrate extrémiste, le travailliste Gordon Brown.
Dupont et Dupond n'en ont pas fini avec les failles européennes de Notre Président. Dupont : « N’empêche, pour une fois, l’Europe a joué un rôle. La présidence française a bousculé les vieilles habitudes de l’Union, brisé les règles du protocole. » Dupond : « Une Europe qui agit : la stratégie est payante et saluée par les Vingt-Sept. » Et il laisse la parole à Jacques Barrot, un ancien de la Bande à Baader.
Dupond et Dupond attaquent ensuite Notre Président sur son américanisme primaire. Dupond : « Alors, pour rassurer et convaincre les Etats-Unis de laisser l’Europe construire sa défense, la France réintègre les structures de commandement de l’Otan et, en gage de bonne volonté, Nicolas Sarkozy envoie 700 militaires supplémentaires en Afghanistan. » Dupont : « Le général de Gaulle avait claqué la porte en 66, tu sais ? » Dupond : « Oui mais depuis, la situation était devenue très hypocrite : on participait à tout mais on n’avait pas le droit à la parole. » Dupont : « OK. Alors aujourd’hui on est complètement à l’intérieur de l’Otan et on a notre mot à dire. » Invraisemblable ! Traiter une situation d'« hypocrite »… C'est bien la première fois que j'entends une pareille vilenie.
Dupond et Dupont franchissent un nouveau seuil dans l'exercice de la torture psychologique : « Ô Sublime Président, Votre Altesse Sérénissime, j'aime beaucoup votre cravate, est-ce que je pourrais l'effleurer du bout des doigts ? Au fait, rapprocher la France des Etats-Unis, c'est très bien, mais jusqu’à quel point ? » Notre Président a définitivement perdu ses moyens, il ne sait plus très bien où ont débarqué les Américains : « J’étais l’autre jour au cimetière en Normandie. 9 000 de leurs soldats sont morts pour nous. Ce sont des alliés structurels, des alliés définitifs. »
Dupont et Dupond ne relèvent pas, histoire de bien le laisser s'enfoncer. De la même manière, ils le laissent affirmer : « Je ne dis pas que le Proche et le Moyen Orient ont besoin de démocratie mais de diversité. » Puis, un peu plus tard : « Le nucléaire est l'énergie de l’avenir. » Dupont et Dupond, maniant une ironie mortifère, en profitent pour louer sa politique environnementale : « L’homme en la matière affiche de grandes ambitions. »
Dupond et Dupont moquent ensuite son œuvre diplomatique : « Il obtient la libération des infirmières bulgares, il tente de convaincre les Farc de relâcher Ingrid Betancourt. En fait, il essaie de mettre en pratique une de ses ambitions affichées pendant la campagne électorale, à savoir : la défense des Droits de l’homme. » Evoquer les « Droits de l'homme » alors que Notre Président n'a libéré que des femmes… l'intention sarcastique ne fait aucun doute.
Dupont et Dupond ont encore des munitions : « Nicolas Sarkozy a une autre grande ambition : l’Union pour la méditerranée. Le projet est ambitieux. » Dupont et Dupond ont une grande ambition : user d'un vocabulaire ambitieux. Mais ils n'emploient jamais les mots « intelligence », « réflexion », « génie », ni les expressions « fleuve de la pensée », « petit père du peuple », « dieu vivant ». C'est dire la violence de leur pamphlet.
Dupond et Dupont amorcent la conclusion : « Nicolas Sarkozy est donc un homme aux ambitions multiples et, pour les réaliser, il affiche une volonté tenace et s’inscrit dans une action permanente. » Suivent des ralentis sur Nicolas Sarkozy en train de saluer une foule d'admirateurs. Usant du pouvoir de séduction de l'image, Dupond et Dupond déploient une esthétique de vidéo-clip afin d'insinuer que Notre Président se prend pour une rock star. Puis Henri Guaino le traite de tous les noms, éructant notamment : « Il est comme de Gaulle. »
Dupont et Dupond peuvent porter le coup de grâce, une dernière question qui va achever Notre Président : « Pour finir, Monsieur le Président, si vous aviez un vœu à formuler ? » Puis le commando terroriste se replie. Mais, avant de disparaître dans la nature, Dupont et Dupond, à califourchon sur le mur d'enceinte de l'Elysée, adressent un dernier message de trente secondes à la caméra de surveillance placée là-haut :
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Monsieur de Carolis, il ne fait pas de doute que vous avez programmé cette diatribe nauséabonde pour vous venger de ne pas être reconduit à la tête de France Télévisions l'an prochain. Mais il est encore temps de renoncer à la diffuser. Sinon, nous risquons un désastre, une catastrophe. Si Notre Président découvre ces images, il pourrait prendre des décisions radicales et dommageables pour la Nation. Il pourrait être tenté de démissionner dès demain lors de la garden party du 14-Juillet, voire – qui sait ? – se mettre en danger physiquement.
Monsieur de Carolis, je sais que, en vertu des pouvoirs qui vous sont conférés, vous ne dédaignez pas porter plainte contre vos salariés. Aussi, je vous supplie de dénoncer Dupond et Dupont à la police et de remettre la vidéo de leurs méfaits à la justice. Faites vite ! Avant qu’ils demandent l'asile politique à la Corée du Nord pour réaliser le portrait de Kim Jong-il.
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Samuel Gontier
Sinon, il y a Zetwal ce soir sur France Ô. Un (vrai) documentaire fabuleux, déjà diffusé, et chroniqué ici, qui acquiert une dimension supplémentaire au vu de ce qui s'est passé aux Antilles en début d'année.
Le 13 juillet 2009 à 17h30
un article propulsé par TORAPAMAVOA :
http://torapamavoa.blogspot.com Clikez LIRE LA SUITE ci dessous pour lire la suite de l'article...^^
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