02/10/2009

"Aidant" de sans-papier : un réalisateur convoqué

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Le documentariste José Chidlovsky risque 5 ans de prison pour avoir hébergé une jeune femme "privée de papiers" qui était l'une des protagonistes de son film.

Réalisateur d'un documentaire consacré aux sans-papiers, José Chidlovsky, est convoqué lundi par la police à Toulouse pour avoir hébergé l'une des protagonistes de son film, a annoncé vendredi 2 octobre sa société de production, Zadig.
José Chidlovsky fait l'objet d'une procédure judiciaire "en qualité d'aidant". Il risque d'être inculpé et mis en garde à vue. Il encourt 5 ans de prison et 30.000 euros d'amende", s'inquiètent ses producteurs, Félicie Roblin et Paul Rozenberg, dans un texte signé par une quinzaine d'autres producteurs et cinéastes (Yves Jeuland, Robert Guédiguian, Serge Lalou, Olivier Mille...).
Il s'agit selon les signataires d'une "procédure inédite" mettant en "danger" la profession de documentariste.

Conditions de vie de sans-papiers

En cours de tournage, "Journal de sans-papiers" traite des conditions de vie de ceux que le réalisateur appelle les "privés de papiers" et témoigne de leur quotidien via des caméras qui leur sont confiées.
Lors du tournage, en région parisienne et toulousaine, le réalisateur a hébergé à Toulouse l'une des protagonistes, une jeune femme d'origine algérienne.
Privée de papiers après que sa mère s'est vu retirer sa pièce d'identité, cette jeune fille a déposé en avril, à l'anniversaire de ses 18 ans, une demande de titre de séjour à la préfecture de Haute Garonne, a expliqué José Chidlovsky. Elle a alors déclarée être logée à son domicile.

Obligation de quitter le territoire

"Elle redoutait de devenir une "sans-papiers" en âge d'être expulsée", poursuit le texte, selon lequel les réalisateurs (José Chidlovsky et Rabeha El Bouhati) ont sauvé "in extremis" la jeune femme d'une tentative de suicide.
La femme a ensuite reçu de la préfecture une obligation de quitter le territoire français et "vit depuis dans la clandestinité".
En août, des policiers de la PAF (police de l'air et des frontières) se sont présentés au domicile de José Chidlovsky. Il est convoqué lundi matin par la PAF à Toulouse.
Pour les producteurs, "l'ensemble de la profession est concernée par cette atteinte à la pratique d'un genre qui se fourvoie lorsqu'il se passe d'humanité" car il "suppose une qualité de relation, un don de soi et une confiance réciproque".

(Nouvelobs.com avec AFP)


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