25/12/2009

'La France qui souffre' et ben elle souffre encore, merci qui ?

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Pour les sans-abris, l'anniversaire d'une promesse (non tenue) de Sarkozy

Par Emilie Cailleau, publié le 24/12/2009 à 14:14 - mis à jour le 24/12/2009 à 15:36

En décembre 2006, Nicolas Sarkozy avait promis de donner un toit aux sans-abris. Un engagement non tenu dont s'emparent le PS et Europe écologie en vue des régionales.
338 SDF sont décédés depuis le début de l'année 2009 en France, selon le collectif des Morts de la rue.




338 SDF sont décédés depuis le début de l'année 2009 en France, selon le collectif des Morts de la rue.

"Je veux que d'ici à deux ans plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d'y mourir de froid". Non, cette citation ne vient pas d'Augustin Legrand, porte-parole des Enfants de Don Quichotte, mais de Nicolas Sarkozy en personne.

Le 18 décembre 2006, Nicolas Sarkozy, alors candidat à l'élection présidentielle, est à Charleville-Mézières pour un meeting sur le thème de "la France qui souffre".

Devant un parterre de 4000 sympathisants, il scande : "l'hébergement est une obligation humaine. [...] si on n'est plus choqué quand quelqu'un n'a plus de toit et qu'il fait froid dehors c'est tout l'équilibre de la société ou vous voulez que vos enfants vivent en paix qui sera remise en cause." Et s'engage solennellement à l'objectif ambitieux du "zéro SDF" d'ici 2 ans.

Trois ans plus tard, 338 SDF sont décédés depuis le début de l'année 2009 en France, selon le collectif des Morts de la rue. Un constat, loin de la promesse de campagne du président de la République, vilipendé par le parti socialiste. Sur son site, le PS critique la "faillite de l'objectif annoncé par le futur chef de l'Etat" et rappelle qu'au moins treize personnes sont mortes entre le 9 et le 19 décembre.

Pour attirer l'attention sur la problématique du mal logement, les socialistes usent d'un moyen un brin morbide: ils mettent en ligne la google map des morts de la rue, publiée par mediapart avec le collectif Morts de la rue.

Le logement, enjeu des régionales

Nathalie Perrin-Gilbert, secrétaire nationale du PS au Logement, fustige sur son blog les 20 mesures annoncées début novembre par le secrétaire d'Etat Benoist Apparu pour améliorer la prise en charge des sans-abris ou des mal-logés.
Une baisse dénoncée

En 2009, le ministère du Logement se félicitait d'avoir franchi le milliard d'euros dans la prévention de l'exclusion et l'insertion des personnes vulnérables avec un budget de 1,117 milliard d'euros, dont 958 millions d'euros dédiés au financement des structures d'hébergemen .

Le budget 2010 prévoit lui 1,099 milliard d'euros à la prévention de l'exclusion et à l'insertion des personnes vulnérables.
Une baisse dénoncée par les socialistes.

Dans le collimateur de la socialiste, la création d'un service public de l'hébergement et de l'accès au logement en faveur des plus démunis. "Comment Benoist Apparu peut-il décemment laisser penser qu'il a entendu le message des associations qui militent et travaillent dans le champ du droit au logement et de la lutte contre les exclusions, tout en baissant les lignes budgétaires consacrées à la prévention de l'exclusion, à l'insertion des personnes vulnérables, aux dispositifs d'accompagnement social et d'hébergement d'urgence?", souligne la maire du 1er arrondissement de Lyon.

"Peut mieux faire." C'est aussi l'avis de Bertrand Delanoë concernant le dispositf d'hébergement d'urgence annoncé par Apparu. Celui-ci avait annoncé qu'il était "totalement au point pour pouvoir répondre en termes qualitatifs et quantitatifs aux besoins, et mettre à l'abri ceux qui le souhaitent". Une assertion que n'a pas manqué de railler le maire de Paris le 16 décembre: "'Le dispositif d'hébergement d'urgence est totalement au point', alors que le 115 est saturé, que le Samu social est loin de pouvoir répondre à toutes les demandes, et que les centres d'accueil sont débordés", s'est indigné Bertrand Delanoë.

Les socialistes ne sont pas les seuls à tirer à boulets rouges sur le gouvernement. Emmenée par Augustin Legrand et Julien Bayou, de l'association Jeudi Noir, tous deux candidats aux régionales Île-de-France, Europe écologiea réclamé la réquisition de logements vacants. Mardi, une délégation a tenté -sans succès- d'être reçue à l'Elysée par Nicolas Sarkozy pour déposer une liste de 20 immeubles parisiens vides.

Une action symbolique mais utile pour Europe écologie, qui a fait du logement une "priorité" de son programme pour les régionales.


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