21/01/2010

Dati remplacée par une figurante au parlement...

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Une journaliste de Grazia a réussi s’introduire à l’intérieur de l’hémicycle et à occuper la place de Rachida Dati. Plus inquiétant encore: elle aurait pu voter à sa place!

L’info est passée inaperçue. Et pour cause : elle est parue dans un magazine féminin — Grazia — en pleine trêve des confiseurs — le 26 décembre dernier. Pourtant, elle mérite d’être relayée, même deux semaines après. Une journaliste de l’hebdo des « filles modernes, exigeantes et sans tabou » (sic) a joué à « Vis ma vie de Rachida Dati ». Objectif ? Comprendre pourquoi l’ancienne Garde des sceaux s’ennuie ferme sur les bancs du Parlement européen. Souvenez-vous, elle l’avait confessé, bien malgré elle, à une équipe de M6.



Le sujet façon « J’ai testé pour vous », n'est certes pas d’une grande originalité. Mais là, il faut bien le reconnaître, Florence Willaert, l’auteur de l’article, a réussi un joli coup, avec photo à l’appui : s’introduire à l’intérieur de l’hémicycle et prendre la place de « l’eurodépitée » ! « Rien de plus simple, écrit-elle, Il suffit d'entrer dans l'hémicycle, l'air de rien, en déclinant sa nouvelle identité, "Hello, I'm Rachida Dati", tout en s'excusant d'avoir oublié son badge. Puis on s'installe tranquillement à la place nominative de la députée, la n°418. Incroyable : c'est le seul pupitre inoccupé déjà activé. La carte à puce personnelle de Rachida Dati a été mystérieusement introduite dans la borne de présence posée sur son bureau. Grâce à cette carte, on peut jouer à voter au nom de Madame Dati, et même s'amuser à faire un petit discours » !

Contactée, la journaliste confirme son récit : « La séance portait sur les homosexuels en Ouganda, précise-t-elle, Il était question de savoir s’il fallait prendre des mesures d’ingérence ou pas. » Et de confier avoir été « très tentée de voter ». Elle s’est finalement contentée de « passer un coup de téléphone ». À la manière de Rachida…

Mais au-delà de l’anecdote qui prête à sourire, le récit de la journaliste soulève des questions qui, elles, n’ont rien de drôles. On entrerait donc au Parlement européen comme dans un moulin ? Et l’on pourrait voter sans même avoir été élu. « Choquant » pour la socialiste Catherine Guy-Quint qui, pendant dix ans, a siégé à Strasbourg et Bruxelles. Mais, à vrai dire, elle n’est pas si surprise que ça : « Quand on connaît bien les couloirs du Parlement, c’est facile de rentrer sans avoir à s’identifier. Moi, je peux vous faire pénétrer à l’intérieur de l’hémicycle sans souci… » Florence Willaert, elle, n’avait jamais mis les pieds à Strasbourg. Une bonne dose de culot et une arène relativement vide (à peine « une soixantaine de parlementaires » sur les 750 que compte le Parlement) lui ont permis de passer inaperçue.


Panique dans l'équipe Dati

Reste la question de la « carte à puce personnelle de Rachida Dati (…) mystérieusement introduite dans la borne de présence posée sur son bureau ». Il ne faut pas y voir nécessairement une manipulation d’après Catherine Guy-Quint qui n’est pas d’un naturel tendre avec les absentéistes. En avril dernier, elle avait établi, dans Marianne2, un palmarès des cancres français : « Cette carte ne sert pas à comptabiliser la présence, explique-t-elle, mais à voter. On signale sa présence par une signature. Souvent, les eurodéputés laissent leurs cartes dans l’hémicycle et en fin de session elles sont systématiquement ramassées. Elle a dû être oubliée ».

Oubliée, la carte l'a bien été. C'est en tout cas ce qu'explique une collaboratrice de Rachida Dati. Mais celle-ci s'empresse d'ajouter que le précieux sésame a été récupéré dès le mercredi soir, soit la veille de l'expérience menée par Grazia ! Un second collaborateur tient aussi à faire savoir que Rachida Dati était bien présente à Strasbourg ce jour-là, malgré un peu de retard dû à la neige. Présente à Strasbourg ? C'est possible : elle participait le soir venu à une réunion sur l'identité nationale. Mais dans l'hémicycle un peu plus tôt dans la journée ? C'est moins sûr. Son nom ne figure pas sur le procès-verbal recensant les présents. On semble tout de même un brin fébrile dans l'équipe de l'ancienne Garde des Sceaux. L'épisode M6 les a sans doute refroidis. Mais ceux qui devraient être fébriles, ce sont surtout les ressortissants de l'Union européenne : le lieu où se décide une partie de leur avenir est aussi peu sécurisé qu'une supérette de quartier...


grazia.fr

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