16/02/2010

Soldats irradiés : Luc Chatel a parlé trop vite

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La loi "permet d'indemniser l'intégralité du préjudice subi", a sobrement déclaré le porte-parole du gouvernement après la publication d'un rapport révélant que l'armée française a exposé des soldats aux essais nucléaires. Or, une indemnisation n'a rien d'automatique.

Le gouvernement a été "le premier" à adopter une loi sur l'indemnisation des victimes des essais nucléaires, a rappelé mardi 16 février son porte-parole Luc Chatel après la publication dans Le Parisien d'un rapport indiquant que des soldats avaient été délibérément exposés aux radiations.

Cette loi "permet d'indemniser l'intégralité du préjudice subi et d'assurer un suivi médical à l'ensemble des victimes, donc il y a une vraie reconnaissance", a-t-il ainsi déclaré. Et de posément continuer : "J'ai la conviction que la France a pris la mesure de la souffrance des personnels qui ont pu être exposés aux essais nucléaires".

S'il est vrai que depuis cinquante ans les gouvernements successifs avaient ignorés la question, la satisfaction du gouvernement actuel n'en paraît pas moins prématurée. Une telle indemnisation, si tant est qu'elle soit "équivalente à l'intégralité du préjudice subi" comme le dit Luc Chatel, n'a en effet rien d'automatique.

"Planter le drapeau français dans le trou de l'explosion"

Quelque 150.000 civils et militaires, selon le ministère de la Défense, ont participé aux 210 essais menés de 1960 à 1996 par la France, dans le Sahara algérien puis en Polynésie française. Selon le rapport publié dans le Parisien, des soldats ont été exposés délibérément aux essais nucléaires en Algérie pour "étudier les effets physiologiques et psychologiques produits sur l'homme par l'arme atomique". Des milliers de vétérans des essais nucléaires, persuadés d'être malades de la radioactivité, se battent depuis pour la reconnaissance de leur préjudice.

"Aussitôt après l'explosion" de cette bombe, "on nous a dit 'allez voir le résultat'. On nous a donné de belles combinaisons en tissu blanc qui ne servaient à rien et un masque à gaz. C'est là que j'ai découvert ce qu'était le Velcro", raconte à l'AFP Auguste Ribet, 74 ans, avec une voix très enrouée par un cancer de la gorge.
"Moi, on m'a même demandé d'aller planter le drapeau français dans le trou de l'explosion", a déclaré Gérard Dellac, 71 ans, atteint depuis 1991 d'un cancer de la peau qui lui a valu 14 interventions chirurgicales. Cela se traduit dans le tome 1 du "Rapport sur les essais nucléaires français 1960-1965", par : "Les résultats constatés étaient les suivants : absence de brûlures apparentes, effets mécaniques pratiquement nuls (légère projection de sable), mesure de la radioactivité relevée sur les mannequins".

lire l'article complet:http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20100216.OBS7180/soldats_irradies__luc_chatel_a_parle_trop_vite.html

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