Depuis qu’André Santini a été désigné au conseil de surveillance de la Société du Grand Paris, le 92 et une partie de la presse bruissent de rumeurs sur sa succession. Plusieurs articles ont mentionné un « deal » entre André Santini et Nicolas Sarkozy pour que le maire d’Issy-les-Moulineaux laissât son siège de député à Frédéric Lefebvre. L’incertitude juridique sur l’incompatibilité des fonctions de membre et président du Conseil de surveillance de la SGP avec un mandat de député rajoute du piment à l’affaire. Frédéric Lefebvre se voit toujours en remplaçant d’André Santini, voire même en titulaire du siège.
La rumeur a commencé à agiter le 92 que Jean Sarkozy s’intéresserait de près à la ville d’Issy-les-Moulineaux et à la 10ème circonscription des Hauts-de-Seine. Déjà en février 2010, ce bruit avait traversé la ville, relayé par des proches du maire, horrifiés par cette idée, tant le fils du père ne colle pas au paysage.
Dans toute cette agitation, il existe un fond de vérité. De toute cette agitation, nous pouvons tirer des leçons.
La première d’entre elle, c’est que la droite des Hauts-de-Seine n’a pas changé. Elle fonde toujours sa force sur la prédation. Comme Charles Pasqua avait lancé des jeunes faucons pour prendre les villes tenues par les socialistes dans les années 1970, la nouvelle génération continue la tradition. A une nuance près, de prédateurs ils sont devenus charognards. Ce sont les villes des « Pasqua boys » autour desquelles ils tournent comme des vautours autour d’un cadavre. Sauf que dans le cas présent, le cadavre est toujours vivant! André Santini reste élu du secteur jusqu’à ce qu’il démissionne d’un mandat ou jusqu’aux prochains renouvellement. C’est cette même droite qui est au pouvoir aujourd’hui. Et les seuls qualificatifs qui collent à sa politique restent le goût de l’argent immodéré, l’injustice et l’inégalité!
Deuxième caractéristique majeure, cette droite vit toujours dans une logique de baronnie. On lorgne une circonscription comme on lorgne « l’avenue Henri Martin au Monopoly ». Pas besoin d’élection, ces héritiers ont déjà la mainmise sur le territoire! Et les citoyens qui vivent sur la ville, que sont-ils dans tout cela?
Troisième caractéristique majeure : aucun des deux, même si l’un est suppléant d’André Santini, n’habite la circonscription. Cette manière de faire de la politique hors sol est aujourd’hui totalement périmée. Elle contribue à dégrader l’image des élus auprès de nos concitoyens.
Nous sommes à mille lieux d’une manière moderne de concevoir la politique. En premier lieu, ces éminences de la sarkozie ont oublié que la donne a changé dans les Hauts-de-Seine depuis les dernières élections régionales où la liste de gauche de Jean-Paul Huchon est arrivée en tête dans le département du Président de la République. 57% des suffrages à Vanves et 52,45% à Issy-les-Moulineaux pour la liste de Jean-Paul Huchon mettent fin à une longue liste de défaites électorales sur la 10ème circonscription des Hauts-de-Seine et changent la donne pour les prochaines échéances. Les socialistes travaillent, rencontrent la population et progressent collectivement. Nous pourrions créer la surprise en remettant en cause ces parachutés avec des candidats implantés dans la ville et y vivant.
En second lieu, les socialistes entendent aujourd’hui privilégier un lien fort avec la population. Nous pouvons assumer une partie de l’héritage d’André Santini, parce que nous avons combattu, accompagné ou travaillé à amender les projets de la ville.
Nous n’avons jamais oublié non plus qu’André Santini a commencé sa carrière politique à la SFIO avant de créer le Parti Social Démocrate et d’intégrer l’UDF. Même s’il a perdu, depuis 2007, en trahissant François Bayrou, son image de centriste atypique, Issy conserve par de nombreux aspects une image de ni droite ni gauche. Avec 30% de logements sociaux, Issy n’est pas Neuilly! Et nous sommes certains que les habitants de ces logements n’ont pas envie de devoir quitter une ville se transformant en Neuilly bis avec ses rallyes pour jeunes chaperonnés ou ses enveloppes kraft qui circulent à la fin des repas chez les plus hauts contribuables de France!
Les socialistes isséens assument et revendiquent aujourd’hui une autre manière de faire de la politique, au service des habitants et non d’une carrière politique, recherchant le meilleur service public et non en cédant les services aux amis du Fouquet’s, en limitant la pression fiscale pour partager l’effort et non en signant des chèques de plusieurs dizaines de millions d’Euros à des contribuables évadés fiscaux, en cherchant à améliorer le vivre ensemble et non en valorisant le chacun pour soi…
Nous sommes enracinés dans cette ville que nous aimons et que dans laquelle nous vivons. En résumé, David est prêt à affronter Goliath!
un article propulsé par TORAPAMAVOA : Nous sommes enracinés dans cette ville que nous aimons et que dans laquelle nous vivons. En résumé, David est prêt à affronter Goliath!
http://torapamavoa.blogspot.com Clikez LIRE LA SUITE ci dessous pour lire la suite de l'article...^^
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire