CONFIDENCES - Le patron du FN revient sur les révélations d'un livre qui paraît sur lui...
«C’est vrai, Bernard Tapie est venue chez moi, à Montretout, en mars 1993», reconnaît Jean-Marie Le Pen, confirmant ce qui n’était jusqu’ici qu’une rumeur. L’objet de la visite de son vieil ennemi? Un accord dans le cadre des législatives dans la circonscription de Gardanne, où Tapie était candidat.
«Chirac a longtemps prétendu qu’il ne m’avait jamais rencontré»
«Il y avait une triangulaire entre lui-même, un candidat RPR et un Front national, raconte Le Pen. Tapie m’a demandé de maintenir mon candidat pour faire barrage au candidat de la droite.» Une version que Bernard Tapie nie, sans que cela étonne le leader frontiste.«C’est tout à fait son style», note Le Pen. Mais il précise cependant que «s’il avait voulu que ça reste secret, il aurait demandé à (le) voir ailleurs qu’à Montretout, chez un ami commun par exemple». Tapie n’est d’ailleurs pas le seul à nier une rencontre avec le chef de file du FN: «Chirac (…) a longtemps prétendu qu’il ne m’avait jamais rencontré alors qu’il existe une photo où nous nous serrons la main.»
«Je crois qu’il a voulu faire son petit cinéma»
Jean-Marie Le Pen raconte même que Jacques Chirac l’a reçu en 1988 «en tête-à-tête dans son bureau à Matignon». Avant de revenir sur une autre rencontre, pas secrète mais qu’il n’avait jamais racontée, avec Nicolas Sarkozy en 2007. «Il a été courtois et nous nous sommes dit des choses plutôt aimables», se souvient-il.Le patron du FN raconte encore comment Nicolas Sarkozy, au sortir de leur entrevue, l’a «pris par le bras» pour le «présenter aux ministres» qui attendaient le Conseil du mercredi. Et Jean-Marie Le Pen de décrire la scène: «Ils étaient debout à l’attendre. Je crois qu’il a voulu faire son petit cinéma devant eux.»
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