19/11/2010

Sarkozy veut la peau des loups

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Les bergers dénoncent une situation intenable et réclament des abattages. Nicolas Sarkozy leur donne gain de cause.

 

 
Sarkozy veut la peau des loups
REUTERS/Vasily Fedosenko
Le loup compte environ 220 individus en France, essentiellement sur l'arc alpin. Une espèce protégée qui progresse de 15 à 20% par an, d'après l'Office national de la chasse et de la faune sauvage.  
"Le loup nous rend la vie impossible": les éleveurs ovins sont remontés. Ils ont rencontré Nicolas Sarkozy ce vendredi 27 août pour dire leur exaspération face à ce prédateur, avec qui la cohabitation est toujours aussi difficile.  

Les éleveurs obtiennent gain de cause

Nicolas Sarkozy a promis ce vendredi aux éleveurs un arrêté préfectoral autorisant des "tirs de prélèvements", ainsi qu'une formation à la chasse.  
"Avec ces deux mesures, vous allez pouvoir accélérer la protection de vos troupeaux", a jugé le chef de l'Etat, écartant l'idée de "dérogations" aux lois et conventions internationales qui font du loup une espèce protégée.  
362 brebis ont été tuées dans les Alpes Provence depuis le début de l'année, contre 253 bêtes l'an passé, rapporte la direction des Territoires. "Les cadavres sont bien indemnisés, mais pour une attaque, on a vingt avortements derrière" en raison du stress, évoque Benoît Ferrari, membre des Jeunes agriculteurs.  
"Quatre mois de l'année dans une caravane avec un fusil"
Pour les éleveurs en colère, les dispositifs de protection subventionnés par l'Etat - à hauteur de 5,2 millions d'euros par an - ne suffisent plus. Chiens "patous", clôtures electrifiées, ou encore présence d'un berger jour et nuit seraient devenus "inefficaces" face à la capacité d'adaptation du "Canis lupus".  
Passer "quatre mois de l'année dans une caravane à 1500 mètres d'altitude, avec son fusil", voilà le sort que ne supportent plus certains bergers. Une profession qui doit affronter une concurrence drastique due aux importations néo-zélandaises.  
"Mauvaise foi"
Ce que réclame la filière: pouvoir abattre plus de loups dans le cadre des "tirs de prélèvements". Des opérations encadrées par les pouvoirs publics qui consistent à tuer un nombre donné d'animaux. Une solution jugée plus efficace que l'application des dispositifs de protection des troupeaux.  
"Pure mauvaise foi", objecte Jean-François Darmstaedter, président de Ferus, association de protection du loup. Pour lui, "l'expérience montre que si la protection des troupeaux de moutons est bien mise en place, ça se passe très bien".  
Pis encore, "il y a des éleveurs dont c'est la spécialité de laisser leur troupeaux se faire bouffer par les loups pour toucher des subventions", avance le président de Ferus. Nombre de moutons tués par des chiens errants seraient aussi mis sur le compte du loup, selon lui. "Il est bien pratique de dire que ce sont des loups", commente-t-il encore, "tout le monde sait bien que le problème des chiens 'divagants' est bien plus important".  
Catalyseur
Autre argument mis en avant par les élus qui soutiennent les bergers: l'impact négatif des loups sur l'environnement. Les bergers seraient contraints de reculer les pâturages et de concentrer les troupeaux, favorisant les broussailles propices aux incendies et l'érosion.  
Chez les défenseurs du loup, on rétorque que le problème est plutôt dû à la pratique du surpâturage, qui consiste à mettre des troupeaux trop importants sur les prairies. "Le malaise des éleveurs n'est pas dû au loup", conclut Jean-François Darmstaedter.  
Dans un contexte économique extrêmement morose, le canidé ferait office de bouc-émissaire, voire de "catalyseur" à la déprime des bergers.  
http://www.lexpress.fr/actualite/environnement/sarkozy-veut-la-peau-des-loups_915318.html


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