23/12/2011

Le documentaire qui déchaîne l'UMP. (video)

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VIDEO. Quand "Arte" fait campagne contre Nicolas Sarkozy

ARTE. Retrouvez l'intégralité du documentaire de William Karel "Looking For Nicolas Sarkozy" qui déchaîne l'UMP. Et vous, que pensez-vous du bilan de Président de la République ?

Bruno Roger-Petit
> Par Chroniqueur politique
Edité par Hélène Decommer   Auteur parrainé par Benoît Raphaël

Le cœur de l'UMP, à savoir le ministre Nadine Morano et le député Lionnel Luca, ne décolère pas depuis mercredi soir contre la diffusion par "Arte" du documentaire "Looking for Nicolas Sarkozy" de William Karel.


Ce "documentaire-réquisitoire avec des journalistes étrangers soigneusement choisis (dont un russe et un chinois sûrement moins bavards chez eux) rappelle les grandes heures de la télévision soviétique" a déclaré Lionnel Luca, s'appuyant au passage sur des références qui sont souvent celles utilisées par Marine Le Pen. Quant à Nadine Morano, dès mercredi soir sur le réseau social Twitter, elle avait déjà sonné la charge contre le film d'"Arte": "C'est quoi cette émission à charge contre #Sarkozy ? Après on dira que la presse n'est pas libre”.

Nicolas Sarkozy en Haute Savoie le 13/12/2011 (FAYOLLE PASCAL/SIPA)
Nicolas Sarkozy en Haute Savoie le 13/12/2011 (FAYOLLE PASCAL/SIPA)

Pléthore de commentaires accablants

Pour ceux qui ne l'ont pas vu, ce documentaire, suivi mercredi par 1.290.000 téléspectateurs, se propose de revoir les grandes heures du quinquennat de Nicolas Sarkozy à travers le regard des journalistes correspondants de la presse étrangère en poste en France.

Il faut voir ce documentaire, car le résultat est des plus accablants. En toute liberté, en toute indépendance, les journalistes d'organes de presse aussi renommées et prestigieux que "The Independent", "The Economist", "ZDF", "AP", le "New York Times", "BBC", "El País", "Der Spiegel", "Africa International" et bien d'autres encore passent au kärcher le quinquennat Sarkozy et surtout la personnalité de celui qui en est l'acteur et le metteur en scène.

Les jugements tombent. Impitoyables.

Le discours de Grenoble ? "Ignoble", "degueulasserie", "populiste".

Le discours de Dakar ? "Il est l’ennemi de l’Afrique", "une nuisance".

Le bilan ? "Sarkozy c'est un gros rien avec une énorme affiche".

La désacralisation de la fonction présidentielle ? "Il s'est cru plus important que la fonction".

La mise en scène permanente ? "Nicolas Sarkozy, c’est Shakespeare tous les jours, c’est le bruit et la fureur, c’est du spectacle".

Et ainsi de suite... Oui, c'est accablant...

(Pour ceux qui ont raté la diffusion, c'est à voir ci-dessous)

Au-delà de ce portrait, très "Lettres persanes", de l'actuel président de la Ve République, et qui réjouit tous les antisarkozystes primaires, secondaires et autres, le mérite de ce documentaire est aussi de dessiner, en creux, le mal français de ce début de 21e siècle, ce sinistre et insidieux mal qui touche à la qualité de ceux qui gouvernent ou aspirent à gouverner la France.
Comment en est-on arrivé là ?
On peut disserter à l'infini, et dans le plus grand consensus, sur le grand néant que sera le quinquennat sarkozyste au regard de l'Histoire, cette vacuité de la chose politique réduite à la "pipolerie" des temps et que les journalistes étrangers présents dans le documentaire constatent tous avec gravité et objectivité ; mais il n'en demeure pas moins qu'une majorité de Français, compte tenu de la médiocrité des oppositions de la présidentielle 2007, l'ont élu à la magistrature suprême.
La question que pose, en creux, le film de Karel est la suivante : comment se fait-il que Nicolas Sarkozy ait pu être le candidat de la droite en 2007, profitant de l'élimination prématurée de personnalités bien plus adaptées et mieux préparées, intellectuellement et politiquement, à la fonction suprême que lui ? Voilà la bonne question.
Et on peut même aller encore plus loin dans l'introspection du mal français.
Est-il digne d'un pays comme le nôtre qu'Alain Juppé ou Philippe Séguin aient été dans l'incapacité politique d'être candidats à l'élection présidentielle ? De même pour Laurent Fabius ou Dominique Strauss-Kahn qui furent contraints de céder la place à Ségolène Royal ? Pourquoi la machine à sélectionner les chefs d'Etat, qui fonctionna finalement plutôt bien à partir de 1958, s'est-elle grippée au début des années 2000, écartant de la route présidentielle ceux-là mêmes qui y paraissaient les plus aptes ?
A la fin du visionnage du documentaire de Karel, même le plus antisarkozyste des téléspectateurs, enchanté par ces 90 minutes de "Sarkobashing", ne peut qu'être saisi d'un irrépressible angoisse. Qu'est-il arrivé à ce pays pour qu'il ait pu élire président de la République à rebours de son Histoire et de sa culture nationale, une personnalité de la dimension de Nicolas Sarkozy ?
un article propulsé par TORAPAMAVOA :
http://torapamavoa.blogspot.com Clikez LIRE LA SUITE ci dessous pour lire la suite de l'article...^^

1 commentaire:

THOMAS Michel a dit…

Excellent documentaire confortant dans leur aversion tous les antisarkozistes. Les (rares) éloges étaient excessifs: Sans l'affaire géorgienne Sarko s'est fait rouler dans la farine par Medvedev; les russes sont toujurs en Géorgie et les géorgiens ne sont plus chez eux en Ossétie!

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