04/09/2012

Groite Dauche ?

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Dans une interview pour Le Journal du dimanche, le ministre de l’Education Vincent Peillon a plaidé pour la tenue de leçons de « morale » à l’école.
Attention, pas n’importe quelle morale, une morale « laïque ». Le ministre en ébauche une définition :
« La morale laïque, c’est comprendre ce qui est juste, distinguer le bien du mal, c’est aussi des devoirs autant que des droits, des vertus et surtout des valeurs. »

Un petit air de Chatel

Sans doute le socialiste s’est-il inspiré de son prédécesseur, Luc Chatel. Ce dernier, il y a un an quasiment jour pour jour, annonçait lui aussi le retour de la morale à l’école :
« Le maître va maintenant consacrer quelques minutes à un petit débat philosophique, à un échange sur la morale. Le vrai, le faux, le respect des règles, le courage, la franchise, le droit à l’intimité… »
Il ne faisait que reprendre les grandes idées précisées dans une circulaire ministérielle, diffusée aux enseignants quelques jours plus tôt. Et là aussi, on y parle du bien et du mal :
« Ce qui sous-tend la morale, c’est l’idée du bien et les valeurs qui en découlent. Ainsi faut-il que la distinction fondamentale entre le bien et le mal s’explicite en même temps que sont instituées les règles morales. [...]
C’est l’exercice du jugement moral, portant sur le bien et le mal qu’il s’agit de consolider .
L’aptitude à distinguer le bien du mal s’élabore ainsi progressivement, à travers l’analyse de phrases ou de cas mettant en jeu les principes de la morale universelle. »
A l’époque, le Parti socialiste, par la voix de sa première secrétaire Martine Aubry, également candidate à la primaire, avait vu dans cette proposition une « diversion ».

Un petit air de Journal officiel

Mais rendons à César ce qui appartient à... Xavier Darcos. C’est en fait en 2008, lorsque ce dernier était ministre de l’Education du gouvernement Fillon, que l’enseignement de la morale à l’école a été inscrit dans le programme officiel de l’enseignement primaire :
« (Les élèves] découvrent les principes de la morale, qui peuvent être présentés sous forme de maximes illustrées et expliquées par le maître au cours de la journée : telles que “La liberté de l’un s’arrête où commence celle d’autrui”, “Ne pas faire à autrui ce que je ne voudrais pas qu’il me fasse”, etc. Ils prennent conscience des notions de droits et de devoirs. »

Un petit air de Chevènement

Dans « Petite histoire de l’enseignement de la morale à l’école », Jean-Daniel Baltassat et Michel Jeury rappellent que l’on doit le retour de la morale à l’école – supprimée sous Pompidou – à Jean-Pierre Chevènement :
« Il y a quinze ans, en 1985, [...] Jean-Pierre Chevènement, qui sans doute pressentait la menace sociale de ceux qu’il appela plus tard les “sauvageons”, rétablit l’enseignement de “l’instruction civique et morale”. »
C’est ainsi que naquit « l’éducation civique », louée par celui qui était alors le ministre de l’Education nationale :
« Eminemment morale, l’éducation civique développe l’honnêteté, le courage, le refus des racismes, l’amour de la République. »
Une leçon de morale, en 1981
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