22/02/2013

Battu à mort dans un commissariat d’Anvers

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.Les caméras de surveillance ont enregistré le calvaire qui a coûté la vie à Jonathan Jacob
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ANVERS Cela ne se passe pas en Russie ou en Syrie mais dans un commissariat de police d’Anvers. Les caméras de surveillance ont filmé l’intervention brutale des membres d’une équipe spéciale d’intervention à l’encontre d’un détenu, un jeune homme d’Affligem (Brabant flamand).
Jonathan Jacob, âgé de 26 ans, a été frappé si sévèrement qu’il y a perdu la vie.
Ces images ont été rendues publiques hier soir sur la chaîne de télévision flamande VRT. L’émission Panoramaintitulée La procédure perturbée (De gestoorde procédure) décrit les derniers moments de ce jeune homme. Son histoire est la suivante : gravement dépendant de la drogue, il posait beaucoup de problèmes à ses parents. Le 5 janvier 2010, il est parti de chez lui. Le lendemain matin, titubant, il fut intercepté par un combi de police à Mortsel, dans la banlieue anversoise. Les agents l’ont interpellé, l’ont fait examiner par un médecin et ont songé à le placer dans une clinique psychiatrique à Boechout. Mais à ce moment-là, tout dérape. Jacob devient furieux, commence à insulter et à frapper les agents, si bien que le directeur de l’établissement refuse de l’accueillir.
Une décision que l’ancien juge de paix Jan Nolf trouve incompréhensible face aux caméras de la VRT. “C’était un ordre. Il devait être exécuté.” Mais l’association des médecins psychiatres voit les choses autrement. “Le temps des ordres, c’est fini depuis la guerre.”
Les agents ramènent donc le forcené au commissariat, le temps de le présenter le lendemain à l’institution. Cette fois encore, l’entreprise échoue.
Le parquet ordonne aux agents d’enfermer à nouveau l’homme dans une cellule et de faire venir un médecin pour lui administrer un calmant. Mauvaise décision, selon les psychiatres, “car on ne savait pas ce que cet homme avait déjà avalé !”
En principe, à la troisième présentation, la clinique n’était plus en mesure de refuser le patient turbulent.
Du moins, telle est l’explication des agents car le magistrat de garde niera plus tard leur avoir donné de telles injonctions.
Pendant ce temps, Jonathan Jacob, qui s’était déjà déshabillé dans le combi, fut mis dans une cellule du commissariat de Mortsel, entièrement nu. Mais en attendant le docteur, comme il semblait dangereux de brandir une seringue devant un homme prêt à tout, les agents font appel à une équipe spéciale d’intervention. Une équipe de choc prête à intervenir en permanence pour les cas les plus difficiles.
Ce qui ne semble pas vraiment le cas ici avec un homme nu et désarmé dans une cellule de 1,38 mètre sur 2,06 mètres!
“Ce sont les Rambo de la police locale d’Anvers , explique Peter Callebaut, l’avocat de la famille Jacob. Et ils ont fait honneur à leur réputation.” C’est ce qui apparaît en effet des images diffusées hier.

L. N.
© La Dernière Heure 2013
un article propulsé par TORAPAMAVOA :
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