26/08/2007

Kouchner : «Le PS dans une phase saumâtre»

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«Marre de la critique permanente» au PS. Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères et européennes, déclare dans une interview au Parisien que «la situation du PS (l') attriste».

«Mais il est probablement nécessaire que le PS passe par cette phase saumâtre et peu exaltante pour qu'une gauche responsable puisse se ressaisir», poursuit notamment le ministre.

«Il faut maintenant changer de vocabulaire comme de logiciel. Demandez aux socialistes européens ce qu'ils pensent de leurs camarades français : les bras leur en tombent ! L'involution du PS, ils n'y comprennent rien.»

Dossier lybien


«Moi, (...) j'en ai marre de la fausse guéguerre civile. J'en ai marre qu'on fasse la tronche en permamence et que, dans le dossier libyen, on ne parle presque pas des victimes, des infirmières bulgares ou des enfants libyens malades du sida», dit le ministre des Affaires étrangères.

«Ce qu'a fait Cécilia (Sarkozy) n'est peut être pas conforme aux habitudes, mais que vaut le conformisme au regard d'une libération d'otages?, questionne-t-il. On libère les infirmières, comme le monde entier est tenté de le faire et on nous le reprocherait presque ! Que le Parti socialiste demande aux infirmières ce qu'elles pensent de Cécilia Sarkozy.»

Evoquant la situation au Moyen Orient, le ministre affirme : "nous avons toujours dit que si la Syrie ne fait pas obstacle à la souveraineté du Liban et aux élections présidentielles libanaises, alors l'ouverture de la France à l'égard de Damas serait spectaculaire. Mais, pour cela, il nous faut des garanties".

Par ailleurs, Bernard Kouchner se déclare disposé à se rendre en Iran "si c'est utile pour la paix". "A l'égard de l'Iran, nous voulons être fermes car il y aurait grand danger si ce pays se dotait de l'arme atomique. Nous négocierons à fond tout en nous préparant à accentuer la pression, si nécessaire", dit-il.

Interrogé sur les relations franco-américaines, Bernard Kouchner déclare : "Oui, nous sommes amis avec les Américains. Oui, ce sont nos alliés. Mais nous ne sommes pas toujours d'accord avec eux et nous le leur disons. Cela dit, nous ne cultivons pas l'antiaméricanisme comme fondement de notre politique. Ca, c'est peut-être un petit changement".


© 2007 AFP

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