21/08/2007

Lille: précisions

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Des sans-papiers évacués de leurs campements dans le Nord
Reuters
Reuters - il y a 1 heure 44 minutes

LILLE (Reuters) - Trente-neuf sans-papiers en grève de la faim ont été évacués de leurs campements par la police à Lille, Roubaix, Tourcoing et Valenciennes, dans le Nord, apprend-on auprès d'un de leurs soutiens.
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"Il y a eu une rafle ce matin de 39 sans-papiers", a confirmé Roland Diagne, porte-parole du Comité des sans-papiers du Nord (CSP 59).

"Les grévistes de la faim ont été amenés à la Police aux frontières afin de les trier", a-t-il ajouté, précisant que leur sort dépendrait de leur état de santé.

"Certains iront sans doute en centre de détention, d'autres seront hospitalisés", a-t-il déclaré.

Quelque 150 sans-papiers, dont une soixantaine en grève de la faim, avait été évacués le 1er août de la Bourse du travail de Lille, alors qu'ils demandaient leur régularisation.

Une partie d'entre eux campait depuis à proximité de l'hôpital Saint-Vincent et du CHU à Lille, ainsi que des hôpitaux de Valenciennes, Roubaix et Tourcoing.

Les sans-papiers sont engagés depuis plusieurs mois dans un bras de fer avec Daniel Canépa, préfet du Nord, qui refuse toute régularisation groupée.

Sur les quelques 150 personnes évacuées le 1er août, 86 avaient été placées en rétention mais au moins 72 avaient été remises en liberté par des juges des libertés et de la détention.

APPEL A UN REEL DIALOGUE

Deux sans-papiers Guinéens ont été renvoyés dans leur pays mercredi dernier.

Daniel Canépa avait proposé le 16 août un dispositif "de sortie de crise" qui prévoyait le réexamen des dossiers des 150 sans-papiers, dont les grévistes de la faim.

L'accord avait été signé par six associations humanitaires mais rejeté par le CSP 59, la Ligue des droits de l'homme (LDH) et le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap).

"Nous sommes dans une impasse avec le préfet", a jugé Roland Diagne mardi.

Dans un communiqué commun, la LDH et le Mrap ont demandé la libération de tous les sans-papiers interpellés et leur hospitalisation.

"Nous ne pouvons que condamner ces interpellations, réclamer la mise en liberté des personnes arrêtées et demander l'ouverture d'un réel dialogue", écrivent-ils.

"Les efforts de plusieurs années, les souffrances de deux mois de grève de la faim ne peuvent déboucher sur des charters et sur un retour dans un pays d'origine qu'ils ont fui parce que leur vie n'y était plus possible", ajoutent-ils.

Selon la LDH et le Mrap, "les interpellations policières sans accompagnement sanitaire accroissent les risques graves encourus par les grévistes et nous réclamons leur hospitalisation".

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