Le ministre des Affaires étrangères estime que l'Iran fait "tout" en Irak, devenu son territoire d'exercice "rêvé" : "aussi bien l'aide aux milices chiites que l'aide aux milices sunnites" et "le déclenchement des conflits inter-chiites".
Pour Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, l'Iran fait "tout" en Irak, devenu son territoire d'exercice "rêvé" : "aussi bien l'aide aux milices chiites que l'aide aux milices sunnites" et "le déclenchement des conflits inter-chiites". "Ce n'est pas la peine d'aller en Irak pour savoir que c'est un territoire d'exercice pour l'Iran, rêvé", a estimé, jeudi 4 octobre, Bernard Kouchner devant l'Association de la presse diplomatique française (APDF). "Tout est fait par l'Iran, aussi bien l'aide aux milices chiites que l'aide aux milices sunnites", a-t-il ajouté.
"Tout ça est manipulé" "Aussi bien le déclenchement des conflits inter-chiites, comme à Kerbala il n'y a pas longtemps, qui a fait des dizaines de morts, sinon des centaines, et le fracas entre les milices que l'on attribue à Al-Qaïda". "Tout ça est manipulé : argent, hommes, milices, armes", a ajouté Bernard Kouchner, en soulignant que "des centaines de milliers d'armes" avaient disparu en Irak. Bernard Kouchner s'était rendu à Bagdad du 19 au 21 août.
Il s'agissait de la première visite d'un membre du gouvernement français en Irak depuis l'invasion américaine en 2003, à laquelle Paris s'était opposée. "L'acmé de la crise" Par ailleurs, Bernard Kouchner est revenu sur le mot "guerre" qu'il avait employé à propos de la "pire" issue de la crise iranienne, avant de se faire rappeler à l'ordre par Nicolas Sarkozy. «On peut parler de conflit de haute intensité ou de l’acmé de la crise.
Mais quand on évoque des bombardements sur un pays, pour moi, ça s’appelle la guerre. J’ai passé quarante ans sous les bombes, et je connais mieux la guerre que vous. Maintenant, s’il ne faut pas dire le mot guerre alors je ne le dirai plus», a-t-il lancé aux journalistes de la presse diplomatique. Kouchner veut accroître la pression En outre, Bernard Kouchner, qui a adressé, mercredi, à ses homologues de l'Union européenne une lettre appelant à un accroissement des pressions sur l'Iran dans le dossier nucléaire, avait annoncé à ses partenaires ce courrier qui "s'inscrit dans la ligne des discussions qui ont eu lieu à New York", en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, a indiqué jeudi la porte-parole du Quai d'Orsay.
"Comme l'ensemble de la communauté internationale le souhaite, (cette lettre) vise à inciter l'Iran à respecter ses obligations internationales", a indiqué Pascale Andreani lors d'un briefing pour la presse. "Une certaine surprise" La lettre du chef de la diplomatie française Bernard Kouchner à ses homologues européens leur demandant de préparer sans tarder de nouvelles sanctions contre l'Iran a causé "une certaine surprise", a indiqué mercredi soir un diplomate européen. "Ca a été une surprise parce que la ligne agréée vendredi (à l'ONU) était de travailler pour une résolution dans le cadre de l'ONU", a souligné ce diplomate.
Le contenu de cette lettre "ne suit pas la ligne définie à New York", a-t-il ajouté. Les six puissances - Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne - impliquées dans le dossier du nucléaire iranien avaient décidé vendredi à New York d'attendre novembre pour proposer des sanctions renforcées à l'ONU contre Téhéran.
source: NOUVELOBS.COM
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