J’ai eu un témoignage direct uniquement hier sur la rafle et l’expulsion précipitée de mercredi dernier, le 26 septembre, concernant un terrain à Bondy (93).
A cinq heures du mat, la police et la Croix rouge sont intervenues sur un terrain occupé par presque une centaine de Roms bulgares originaires de Davidovo, petit village pas très éloigné de Tergovichte. Deux bus d’une compagnie privée étaient présents, les Roms ont été conduits à l’intérieur de ces bus. Il a fallu une heure avant qu’à la demande de certains Bulgares ils puissent bénéficier d’interprètes. Le « choix proposé » a été le « commissariat - prison » ou « l’expulsion immédiate avec l’aide au retour ».
Tous sont restés dans les cars avec l’impossibilité de récupérer sur le terrain quelques papiers que ce soit ou de montrer que certains avaient des voitures immatriculées en Bulgarie et qu’ils étaient simplement de passage. Une des personnes a passé malencontreusement cette nuit sur ce terrain de Bondy alors qu’elle est inscrite dans le projet d’hébergement et d’insertion sociale à Bagnolet (93). Les bus ont démarré à 13h avec une personne de la Croix rouge et un civil (police ou Anaem ?) direction la Bulgarie sans arrêt jusqu’à la frontière franco-allemande.
Ils ont traversé l’Autriche, la Hongrie (on leur a remis le chèque de 153 euros, la fameuse « aide au retour »), la Serbie et la Bulgarie où ils sont arrivés entre sept et huit heures du matin. Ils ont encore dû attendre des contrôles qui ont duré entre quatre et cinq heures jusqu’à ce qu’on les amène directement au village de Davidovo. Je n’ai pour le moment pas d’autres infos.
Gaël (Comité de soutien des Roms de Bagnolet)
Source/auteur : http://news.gmane.org/gmane.politics.activism.zpajol/
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