21/10/2007

Solidarité avec les sans papiers !!!

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PARIS (AFP) - Plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi dans les grandes villes françaises contre le projet de loi Hortefeux sur l'immigration et sa disposition controversée sur les tests ADN, à l'occasion d'une "journée nationale de la solidarité avec les étrangers".Rassemblements en France contre le projet sur l'immigration et les tests ADN
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AFP - Samedi 20 octobre, 18h56

Trois jours avant l'adoption définitive du texte par le Parlement, le Réseau éducation sans frontières (RESF) et le collectif Unis contre une immigration jetable, soutenus par des organisations de défense des droits de l'Homme et des partis de gauche, avaient lancé un appel à la mobilisation.

A Paris, environ 3.000 personnes, selon les organisateurs, 1.500 selon la police, ont rallié Belleville (XXe arrondissement) à la place du Palais-Royal (IIe) en passant par République.

Les manifestations ont réuni de 2 à 3.000 personnes à Lyon, plusieurs centaines à Marseille, Bordeaux, Toulouse, Strasbourg, Nantes, Rennes et Dijon et quelques dizaines à Lille, Nancy, Angers ou Poitiers.

Dans la capitale, les slogans et banderoles réclamaient une "régularisation de tous les sans-papiers", disaient "halte aux rafles et aux expulsions", "halte au fichage génétique".

Parmi les personnalités présentes, la porte-parole de Lutte ouvrière, Arlette Laguiller, a dénoncé "la volonté du gouvernement (...) de flatter un électorat d'extrême droite".

Le président de la Ligue des droits de l'Homme (LDH), Jean-Pierre Dubois, a expliqué pour sa part que "l'immigration est un phénomène irréversible qui n'a rien d'une invasion" et que l'enjeu était de "traiter ces travailleurs immigrés comme des êtres humains qui ne partiront pas de notre pays".

Jean-Claude Amara, porte-parole de l'association Droits devant, a réclamé "des contrats à durée indéterminée pour les travailleurs sans-papiers, sans qu'ils ne soient utilisés uniquement pour gonfler les caisses de retraite".

Dans le cortège, se trouvaient plusieurs salariés sans-papiers comme Ahmed, déménageur de 37 ans, qui expliquait: "nous payons tous des impôts depuis des années et nous devons être considérés par le gouvernement comme les autres travailleurs".

"C'est tout de même logique de nous régulariser car on fait avancer le pays en travaillant", renchérissait Sory, 40 ans, d'origine togolaise, intérimaire depuis sept ans.

A Toulouse, des parents d'élèves et des familles régularisées marchaient aux sons des saxophones derrière des pancartes "Les petits Toulousains veulent garder leurs copains... Non aux expulsions".

Florimond Guimard, professeur des écoles qui comparaît lundi devant le tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence pour s'être opposé en novembre 2006 à l'expulsion d'un parent d'élèves sans papiers, était parmi les manifestants à Marseille qui craient "Florimond, la solidarité n'est pas un délit, aquitté".

M. Guimard a reçu le soutien des manifestants lillois, qui ont sillonné les rues piétonnes de la préfecture du Nord derrière des pancartes dénonçant "la criminalisation de la solidarité".

"Résistons" ont également scandé les manifestants lyonnais, dénonçant "les tests ADN, la traque aux étrangers, les rafles, les prisons pour étrangers, les quotas d'expulsions".

A Poitiers, a été lu un pastiche de la lettre du jeune résistant Guy Môquet, qui doit être lue lundi dans les lycées, et la chanson de Serge Gainsbourg "Les petits papiers" a été détournée sur l'air "Laissez passer les sans-papiers".



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