Les circassiens sont des intermittents du spectacle, aussi appelés enfants de la balle. A la période des fêtes il est d'usage de solliciter ces professionnels pour animer les après-midis et soirées des enfants autour des sapins de Noël.
C’est leur travail, un « gagne-pain » qu’ils exercent avec passion et conviction ! Mais voilà ! Ce sont, eux aussi, des « Gens du Voyage » : leurs activités les obligent à se déplacer et ils doivent donc vivre habituellement en caravanes.
Leurs contrats de spectacle, auprès des collectivités et des entreprises, ne prévoient pas leur hébergement . Ils se retrouvent donc contraints de devoir stationner dans des lieux souvent peu adaptés.
En effet, les véhicules qui transportent leur matériel sont plus spacieux que les caravanes courantes et ils ne peuvent donc pas accéder aux « aires d’accueil » qui, grâce à la loi Louis Besson de 2000, devraient exister en France dans toute commune de plus de cinq mille habitants . Mais aucune solution alternative de halte décente ne leur est proposée tant au niveau local qu’au niveau national.
Sur le territoire de la ville d’ Avignon, quinze cirques se sont réunis pour ce mois de décembre 2010. Ils n’ont pu trouver pour stationner qu’ un terrain privé désaffecté en bordure de la zone Mistral 7, après en avoir d’abord dû nettoyer et déblayer les abords. Ils sont donc là, dans la ville, au milieu de nous .
Que dire des tentatives d’ « intimidation » de la police municipale qui n’hésite pas à embarquer la mère d’un enfant de 9 mois pour contrôle d’identité, sans lui permettre de prévenir qui que se soit ? Le nourrisson est ainsi laissé seul, dans la caravane tout l’après-midi, à la merci de tout incident ou accident grave, tandis que son père est occupé à préparer le matériel pour les représentations du week-end. Un tel acte engage gravement la responsabilité de ses auteurs et de la municipalité
A ces intimidations s’ajoutent les coupure d’électricité et les visites matinales de la police municipale. Jusqu’où la situation risque-t-elle d'évoluer ?
Les familles rencontrées par le MRAP se disent prêtes à payer leur consommation de fluides (eau et électricité),et même à payer un droit de stationnement. Mais toute négociation semble compromise par l’attitude de refus de la mairie et du propriétaire du terrain qui ne sont pas joignables.
Le MRAP s’indigne qu’une telle discrimination à l’égard des circassiens puisse se produire dans une ville traditionnellement ouverte à la culture. Avignon, serait-elle indigne de sa tradition ?
Le MRAP appelle instamment les instances départementales et municipales à entamer d’urgence une concertation avec les Circassiens, pour parvenir à une solution durable dans les plus brefs délais.
Paris 6 décembre 2010
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