PARIS (AFP), 10:51
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Des exemplaires du "Canard enchaîné" circulent sur une rotative du Centre d'impression de la Presse parisienne, le 2 septembre 2003 à Saint-Denis, où l'hebdomadaire satirique est impriméUne perquisition était en cours vendredi matin au Canard Enchaîné, a-t-on appris auprès du journal satirique.
Les juges sont entrés dans l'immeuble vers 9H30 mais n'avaient pas les clés pour pénétrer dans la salle de rédaction, selon les mêmes sources.
Selon plusieurs membres de la rédaction joints par téléphone, cette perquisition s'inscrit dans le cadre d'une enquête sur la violation du secret de l'instruction dans l'affaire Clearstream concernant notamment les notes du général Rondot.
Toutefois, à 10H10, le juge présent sur place, Thomas Cassuto, n'avait pas fait savoir l'objet précis de son intervention, a-t-on indiqué de même source.
Les journalistes du Canard Enchaîné ont refusé vendredi matin de lui donner les clés permettant d'ouvrir la salle de rédaction, a déclaré l'un d'eux à l'AFP.
"On ne l'aide pas, on ne lui donne pas les clés. On ne va pas, bien sûr, s'y opposer par la force, mais on ne lui facilite pas la tâche", a expliqué Louis-Marie Horeau, l'un des journalistes de l'hebdomadaire.
Il a précisé que le juge Thomas Cassuto avait demandé un serrurier pour ouvrir la salle de rédaction.
"Il s'agit bien de l'affaire Clearstream, a-t-il ajouté, le juge cherche un document et Claude Angeli, le rédacteur-en-chef, lui a dit: ''ce document, nous ne l'avons pas et si on l'avait, on l'aurait mangé''".
"Ils veulent savoir qui a informé la presse sur Clearstream. Ils peuvent toujours chercher", a déclaré un membre de la rédaction sur place à la presse, maintenue à l'extérieur du siège du journal, dans 1er arrondissement de Paris.
"C'est une perquisition que nous considérons comme totalement illégale par rapport à la convention européenne des droits de l'Homme qui proscrit toute perquisition dans une entreprise de presse", a ajouté M. Horeau.
Plusieurs autres journalistes de l'hebdomadaire satirique, de même que de Libération, du Monde, du Parisien et du Nouvel Observateur, avaient été entendus le 14 décembre comme témoins par les magistrats chargés d'enquêter sur la "violation du secret de l'instruction" dans l'affaire Clearstream
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