18/06/2007

Comme pour Papon..

Partager
Monde
A Rome, tollé contre l'ex-nazi qui se rend au travail en scooter
Erich Priebke, lors de son procès, le 8 mai 1996. (Reuters).
Erich Priebke, 93 ans, autorisé à quitter son appartement pour aller travailler, a dû faire face lundi à une manifestation de jeunes représentants de la communauté juive de Rome.
Par Arnaud Vaulerin et AFP
LIBERATION.FR : lundi 18 juin 2007
9 réactions

Première sortie et nouveau scandale pour l’ancien SS allemand. Condamné à la prison à perpétuité en Italie, Erich Priebke, 93 ans, a quitté pour la première fois lundi le domicile de Rome où il purge sa peine pour aller travailler au cabinet de son avocat, en scooter. L’ex-nazi voulait ainsi éviter la manifestation de jeunes représentants de la communauté juive italienne.

Erich Priebke a été condamné en 1998 à la privation de liberté à vie pour sa participation au massacre des Fosses Ardéatines à Rome en 1944: en mars, 335 otages civils, dont 75 juifs, y avaient été exécutés en représailles à une attaque de la résistance contre une unité de SS. La semaine dernière, Priebke a été autorisé par un juge militaire à quitter chaque jour l’appartement romain de son avocat Paolo Giachini, dans lequel il est soumis à une assignation à résidence, pour se rendre librement au cabinet de ce dernier.

Le parquet général militaire a déposé un recours contre cette autorisation de travailler, vivement critiquée par les associations juives et d’anciens combattants, a indiqué lundi à l’AFP l’avocat de l’association des victimes des Fosses Ardéatines, Sebastiano Di Lascio. La décision devrait intervenir dans quelques jours, selon la même source.

L’ex-officier nazi avait été arrêté en 1994 en Argentine et extradé en Italie l’année suivante. En 1999, il avait obtenu pour raisons de santé de purger sa peine chez lui, comme la loi italienne le permet pour les condamnés âgés. Le travail que le vieil homme sera amené à faire n’a pas été précisé. En application de l’ordonnance du juge, Priebke pourra quitter le cabinet d’avocats dans la journée «pour le temps strictement nécessaire à la satisfaction des besoins indispensables à la vie».

Cette décision de justice avait suscité la rancoeur de la communauté juive de Rome. Walter Veltroni, le maire de Rome a confié son «amertume» et exprimé sa «solidarité aux proches des victimes».

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire