Des ex-salariés Renault et PSA bénéficieront d'aides européennes
LA FRANCE VA RECEVOIR DES AIDES D'AJUSTEMENT À LA MONDIALISATION
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BRUXELLES (Reuters) - Les salariés de sous-traitants de Renault et de Peugeot-Citroën vont bénéficier des premières aides du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation (FEM).
La Commission européenne a approuvé lundi l'octroi de 2,6 millions d'euros dans le premier cas et de 1,3 million d'euros dans le second pour aider les ex-salariés victimes de faillites d'entreprises automobiles à retrouver un emploi.
Cette proposition doit encore être approuvée par les gouvernements des Vingt-Sept et le Parlement européen, une procédure qui devrait prendre environ quatre mois.
"Nous avons répondu à un réel besoin au niveau de l'UE, en l'occurrence celui ressenti par le secteur de l'industrie automobile qui a expérimenté le côté négatif de la mondialisation avec, pour conséquence, la perte d'emploi d'un nombre élevé de personnes", a déclaré le commissaire européen à l'Emploi et aux Affaires sociales, Vladimir Spidla.
Les salariés, qui bénéficieront notamment d'une formation grâce à ces fonds, n'ont pas été licenciés en raison d'une délocalisation d'activité vers un pays extérieur à l'UE, mais à cause d'une chute de leur part de marché en raison d'une hausse soudaine des importations.
Le FEM, qui est doté de 500 millions d'euros par an, a été mis sur pied l'an dernier pour démontrer que l'Union n'est pas le "cheval de Troie" d'une mondialisation débridée.
Il s'agissait d'une réponse indirecte aux électeurs qui avaient voté "non" au projet de Constitution européenne en France et le fait que des salariés français en soient les principaux bénéficiaires ne doit sans doute rien au hasard.
Le FEM peut intervenir pour atténuer l'impact des licenciements dus à la mondialisation et dans des cas qui n'aurait pas pu être anticipés.
Il peut apporter une aide financière dans des situations où plus de 1000 travailleurs d'un secteur d'activité sont devenus excédentaires en raison de profondes mutations structurelles des relations commerciales mondiales conduisant à des accroissements substantiels des importations dans l'UE ou à un rapide déclin des parts de marchés dans l'Union.
Il ne couvre que les délocalisations se faisant vers un pays tiers, comme la Chine, et il n'est pas question de compenser l'installation d'entreprises dans les 10 nouveaux pays.
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