PARIS (Reuters) - La SNCF offre des "retraites dynamiques" à des jeunes quinquagénaires par le biais d'un système leur permettant de cumuler une retraite en France et un salaire à l'étranger, écrit Le Figaro.
"Jeunes quinquagénaires, ils sont envoyés à l'étranger pour des missions d'encadrement", affirme le quotidien à paraître jeudi.
Interrogé par Reuters, le service de presse de la SNCF n'était pas en mesure dans l'immédiat de commenter cet article.
L'âge du départ à la retraite est 55 ans pour les cheminots et 50 ans pour les agents de conduite.
Pour convaincre ces quinquagénaires de reprendre du service à l'autre bout du monde, la SNCF aurait mis sur pied une filière leur permettant de cumuler leur retraite en France et un salaire à l'étranger, versé par une société offshore basée sur l'île le de Man, au beau milieu de la mer d'Irlande.
A en croire Le Figaro, des conducteurs de TGV retraités peuvent ainsi toucher une retraite de l'ordre de 2.000 euros net par mois et une rémunération de 6.600 euros.
Légalement, rien n'interdit a un retraité de la SNCF d'embrasser une seconde carrière à condition que le cumul de sa pension et de son salaire ne dépasse pas 160% du smic ou la moyenne des trois derniers mois de salaires actifs, souligne-t-il. Au-dela de ce seuil, la pension est amputée.
En revanche, quand la deuxième source de revenus n'est pas déclarée, le système devient illégal, ce qui serait le cas pour la filière décrite par le quotidien.
Le Figaro ajoute que la direction de la SNCF est au courant de cette situation depuis le 10 avril 2006, date à laquelle lui a été remis un rapport "dérangeant" sur ce système reposant sur sa filiale SNCF international.
L'audit souligne le risque qu'encourrait l'entreprise si un lien de subordination entre sa filiale SNCF International et les salariés sur le terrain était prouvé, avance Le Figaro.
Les cheminots concernés risqueraient une suspension de leur pension de retraite et un remboursement des sommes perçues.
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