Alors que les électeurs parisiens se rendent aux urnes aujourd’hui, le Comité des familles pour survivre au sida dénonce la « franchise » sur les soins payée par les handicapés et séropositifs titulaires de l’Allocation Ville de Paris (AVP).
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Alors que François Fillon promet une « franchise » [1] pour tout le monde en 2008, Bertrand Delanoë laisse, depuis le 1er janvier 2007, des milliers de personnes séropositives et/ou handicapées privées du complément santé lié à l’Allocation Ville de Paris qui leur permettait, depuis la mise en place de la CMU, de payer une mutuelle.
Ainsi, plusieurs milliers de parisiens se retrouvent progressivement, au fil du renouvèlement de leurs allocations, avec une couverture sociale en lambeaux, obligés de payer une franchise annuelle irremboursable au prix d’une mutuelle.
Interpellée par le Comité des familles, la Mairie de Paris prétend ne pas connaître le nombre exact de personnes dont le complément santé n’a pas été renouvelé, plaide la technicité et la complexité juridique des solutions envisagées, renvoie la responsabilité de cette situation à des modifications législatives dont les effets seraient apparus tardivement, et rappelle l’engagement de Delanoë de ne pas augmenter les impôts des parisiens. Néanmoins, consciente de ce problème, elle envisagerait de créer une « nouvelle prestation » via une délibération qui passerait à l’automne.
Aucun des ces arguments justifie le fait de faire payer une mutuelle aux parisiens les plus vulnérables.
Même si une « nouvelle prestation » est votée à l’automne, la Mairie aura ainsi réalisée des économies pendant toute l’année 2007, sur le dos des plus pauvres, handicapés ou malades du sida.
En attendant, elle affirme examiner les dossiers des « franchisés » au cas par cas, sans préciser l’objet de cet examen. S’il s’agit de les renvoyer vers les services sociaux de la ville, cela constitue une grave régression qui témoigne d’un mépris inacceptable à l’égard de nos droits. Y aurait-il des handicapés plus méritants que d’autres ?
Par ailleurs, la Mairie de Paris déclare oeuvrer avec les associations AIDES et Act Up Paris, pour qu’elles deviennent les représentants officiels des usagers à la Maison départementale des handicapés (MDPH) de Paris. Le silence de ces deux associations classiques de lutte contre le sida s’explique-t-il par la promesse d’obtenir ces places [2] ?
Association indépendante de toute tutelle politique, ne recevant aucune subvention de la Ville de Paris, le Comité des familles pour survivre au sida demande à Bertrand Delanoë :
de rembourser les personnes frappées par cette mesure avant le deuxième tour des législatives et
de recevoir, dans les plus brefs délais, les familles vivant avec le sida pour envisager des solutions durables pour nous permettre de vivre et se soigner dans la dignité.
Contact presse : Ariane au 06 84 16 89 27
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Le Comité des familles sera présent à la conférence de presse organisée par le Syndicat de la Médecine générale (SMG) autour de l’Appel pour la défense de l’accès aux soins :
mardi 12 juin 2007 à 11 heures
Restaurant le Lieu dit, place de l’Ormeau, Paris 20e
Bus 96, métro Ménilmontant ligne 2.
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Source/auteur : survivreausida.net
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