PARIS (AFP) - Ségolène Royal a vivement critiqué l'AFP, dans une interview dimanche à Canal Plus, pour avoir annoncé le 17 juin au soir sa séparation avec François Hollande et son intention de briguer la présidence du Parti socialiste.
"Ce n'est pas aux médias de choisir la date et la forme d'une annonce de ce type", a déclaré Mme Royal qui a mis en cause l'impartialité de l'AFP et l'accuse de lui avoir "attribué de façon mensongère une déclaration, en plus le soir des élections législatives".
"L'AFP est abasourdie par la mise en cause publique de Ségolène Royal. L'agence a cité mot à mot les propos confiés par Mme Royal à deux de ses journalistes, coauteurs d'un livre publié le mercredi suivant le deuxième tour des législatives", a réagi le directeur de l'Information de l'AFP, Denis Hiault.
"L'AFP devait publier l'information le lundi à 6H00. En raison de fuites dans la presse écrite et sur internet, elle a décidé d’avancer de quelques heures la diffusion de l'information", a-t-il poursuivi.
Le 17 juin au matin, le Journal du Dimanche avait fait une allusion transparente au sujet et dans la soirée, l'hebdomadaire Marianne avait mis la nouvelle en ligne sur son site Marianne2007.fr.
Mme Royal avait par ailleurs enregistré à l’avance une interview à France Inter pour diffusion lundi matin, où elle clarifiait sa situation. Ce même jour, de nombreux journalistes à Paris ont reçu de la part de l'éditeur un exemplaire du livre contenant ces révélations.
"Je crois que, dans une démocratie, il faut aussi de l’éthique journalistique", a ajouté Mme Royal.
"En cette circonstance, comme en toute autre, à Paris comme à Bagdad ou à Gaza, les journalistes de l'AFP veillent à remplir leur mission d'information avec une objectivité sans faille, une impartialité scrupuleuse", a rappelé de son côté Denis Hiault.
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