26/07/2007

Le Parlement et le Sénat oubliés dans l'urgence du poker libyen

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Le Monde
Ayrault (PS) demande l'audition de Kouchner en commission jeudi
25.07.07 | 20h24

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Jean-Marc Ayrault (PS), président du groupe SRC (socialiste, radical et citoyen) à l'Assemblée nationale, a demandé mercredi l'audition "dès jeudi" du ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, sur les conditions de la libération des infirmières et du médecin bulgares.

Se félicitant, dans un rappel au règlement en début de séance publique, du "dénouement heureux" et "qui n'est pas sujet à polémique" de l'affaire, M. Ayrault a jugé qu'en revanche "les conditions exigées par M. Kadhafi, les concessions - qui ont sans doute des caractères financiers, économiques et pourquoi pas plus - ne sont pas connues".

"Nous serions dans n'importe quelle démocratie parlementaire, il y a longtemps que le Premier ministre se serait exprimé", a-t-il dit.

"Il y a des gens qui ne peuvent pas être auditionnés. Par contre c'est la moindre des choses que nous demandions l'audition du ministre des Affaires étrangères", a poursuivi M. Ayrault.

"J'avais demandé qu'il puisse y avoir au moins une fois par semaine des questions au gouvernement durant la session extraordinaire", a-t-il indiqué en trouvant "surréaliste" que le Parlement "en session ne puisse exercer son pouvoir de contrôle" de l'exécutif.

Il a ironisé sur le fait que le matin même le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, avait réuni un groupe de travail pour améliorer le travail parlementaire et notamment son pouvoir de contrôle.

Dans la soirée, le président du groupe PS au Sénat, Jean-Pierre Bel, a indiqué mercredi dans un communiqué qu'il avait lui aussi demandé l'audition "dans les meilleurs délais" de Bernard Kouchner.

"Les sénateurs doivent pouvoir connaître les tenants et les aboutissants de cette dramatique affaire, sans que des fausses interprétations sur un quelconque "domaine réservé" viennent obstruer la légitime information des parlementaires", a souligné M. Bel.

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