Jusqu’où vont les gros propriétaires pour chasser leurs locataires indésirables
La pratique des ventes, appartement par appartement, d’immeubles entiers s’est largement développée ces dernières années à Paris, Marseille ou Lyon. Quelques élus s’inquiètent de la fuite des classes moyennes que provoquent ces opérations qui attirent désormais des fonds de pension et d’investissement américains.
La pratique des ventes, appartement par appartement, d’immeubles entiers s’est largement développée ces dernières années à Paris, Marseille ou Lyon. Quelques élus s’inquiètent de la fuite des classes moyennes que provoquent ces opérations qui attirent désormais des fonds de pension et d’investissement américains.
Quand certains locataires ont des baux dont l’échéance un peu tardive procure une gêne aux administrateurs de biens (toujours pressés de vendre leurs appartements rénovés) alors des tentatives de pressions insidieuses sont mises en place pour les inciter à quitter leurs logements :
Pendant la rénovation des parties communes : - Encombrements des couloirs d’accès par des gravats, poussières, ... - bruits intempestifs, petites inondations, coupures d’eau sans avertissement... - ascenseurs laissés en panne, pas de lumière dans certains couloirs, portes d’allée ouvertes nuit et jour... - risques d’incendie provoqués par des branchements électriques déficients et par l’accumulation d’encombrant (bois, cartons, vieux mobilier...). - les appartements en travaux non fermés et qui sont parfois squattés...
Pour les locataires encore en place : - Impossibilités de tenir leurs appartements propres à cause de la poussière ambiante. - Les bailleurs où leurs mandataires laissent trainer les problèmes de renouvellement de matériel de chauffage en panne, de sécurité et d’accès à leurs appartements ...
Nous constatons le plus souvent une alliance informelle entre les gros propriétaires fonciers (fonds d’investissements, de pensions...) et les sociétés d’administrations de biens, les régies d’immeubles, les sociétés d’entretiens et de maintenances, les entreprises de travaux de rénovations... Tout cela étant fait afin de créer un climat d’insécurité et d’inconfort tel que, les locataires n’ont qu’une envie "Quitter les lieux". Pour ceux qui résistent, un arsenal juridique est mis en route par des lois particulièrement favorables aux propriétaires (expulsion, saisie compensatoire...).
Trop peu de locataires ont conscience qu’ils peuvent demander des dommages et intérêts car ils sont en droit de jouir pleinement de logements et de parties communes décentes et sécurisées qui correspondent au confort spécifié lors de la signature de leurs baux. En effet, les plus-values réalisées par l’achat d’immeubles entiers, qui sont rénovés, puis revendus à l’unité, permettent largement de dédommager les locataires pour leurs frais de relogement et de préjudices subis.
Des collectifs de locataires spoliés de leurs droits se mettent progressivement en place dans les centres villes touchés par ces magouilles.
Une liste de ces sociétés immobilières sera bientôt diffusée par voie de presse et sur internet si elles continuent ces pratiques anti-sociales. S’il est normal que l’immobilier rapporte de l’argent aux propriétaires, il faut que cela soit fait dans le respect des droits à un logement décent (du début jusqu’à la fin du bail) et en tenant compte de la situation financière de chaque locataire de manière à ce que l’on régle progressivement la question des sans-logis et des mal-logés.
Locataires du N°19 Place Tolozan 69001 LYON
vu sur HNS-info
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