Le chanteur Renaud, cité par la SPA, exprime sa "colère" contre le Bureau de vérification de la publicité, lequel indique n'avoir formulé que "des conseils".
Un extrait de la première version du clip contre la corrida (DR)
Un extrait de la première version du clip contre la corrida (DR)
Dans un communiqué publié mardi 31 juillet, la Société protectrice des animaux (SPA) a rapporté la "colère" de Renaud, qui avait prêté sa voix à un spot publicitaire qu'elle avait réalisé contre la corrida, contre le refus opposé par le Bureau de vérification de la publicité (BVP) à sa diffusion. Et ce, malgré le triple remaniement du spot, pour ne pas "heurter la sensibilité des plus jeunes", a précisé la SPA, qui avait conçu ce projet avec la participation d'associations telles que le Comité radicalement anti corrida (Crac) et la Fédération des luttes anti-corrida (Flac).
"Une censure scandaleuse"
Le chanteur, cité par la SPA, a ainsi plaidé dans une lettre adressée au président de BVP, Jean-Pierre Teyssier : "je suis très en colère et ignorais que le BVP pratiquait une censure aussi scandaleuse", et lui demande "d'accepter la diffusion de ce spot".
"Nous souhaitons dénoncer la souffrance infligée à un animal, la persistance de cette tradition intolérable dans un pays moderne, la nécessaire prise en compte de l'intérêt supérieur de l'animal face aux traditions archaïques", a-t-il ajouté.
"Des conseils et non pas un avis définitif"
Pour sa part, le BVP, par la voix de son directeur général, Joseph Besnainou, a confirmé à l'AFP avoir échangé "trois courriers" avec la SPA, qui lui avait demandé conseil sur ce spot. Mais il affirme que "nous avons formulé des conseils et non pas un avis définitif".
"Nous sommes toujours très réservés sur la possibilité de finaliser un tel spot", a-t-il précisé, jugeant que ce dernier "reste de nature à choquer le public et à porter préjudice à l'ensemble des intervenants du secteur" de la corrida.
"A notre connaissance, les corridas sont autorisées en France", a-t-il fait remarquer, soulignant par ailleurs la présence dans l'encart controversé d'"images assez violentes" et de "termes très durs, comme celui de "barbarie" ".
Le BVP a rappelé "les chaînes ne sont pas obligées de suivre" son avis négatif sur la question.
Le spot concerné est accessible sur le site de la SPA (www.spa.asso.fr), a précisé l'association. (avec AFP)
voici un lien pour voir la video:
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