19/09/2007

Fillon grand absent du discours de Sarkozy sur sa "stratégie sociale"

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Nicolas Sarkozy a cité plusieurs ministres dans son discours exposant mardi sa stratégie de réformes sociales, mais s'il a prononcé le nom de François Fillon, dont il avait critiqué la "méthode" sans le nommer la semaine dernière.

Luc Chatel (Consommation) et Martin Hirsch (Lutte contre la Pauvreté) ont été cités une fois, Christine Lagarde (Economie) deux fois et surtout Xavier Bertrand (Travail) trois fois.
C'est M. Bertrand, a souligné le chef de l'Etat, qui conduira la réforme emblématique des régimes spéciaux de retraite, celle-là même qui a valu sa première remontrance publique à l'hôte de Matignon.

Interrogé, l'entourage du Premier ministre, qui n'était pas présent au Sénat où a été prononcé le discours, a indiqué que le rôle du Premier ministre serait de "coordonner" et "diriger" la réforme.

Dans la version écrite du discours prononcé mardi devant les journalistes sociaux, Nicolas Sarkozy évoquait "la stratégie que j'ai choisie en matière sociale, et que je demande au Premier ministre François Fillon de mettre en oeuvre". La version prononcée est devenue "la stratégie que j'ai choisie en matière sociale, et que je mettrai en oeuvre".

Le nom de M. Fillon n'a été mentionné qu'en tant qu'ancien ministre des Affaires sociales, qui avait réalisé la précédente réforme des retraites en 2003.

A ce propos, M. Sarkozy a souligné à un autre passage de son discours que "la réforme des régimes spéciaux a été écartée à chaque fois qu'on a réformé les autres régimes, en 1993 puis en 2003".
Le 11 septembre à Rennes, Nicolas Sarkozy avait taclé le chef du gouvernement, affirmant au sujet des régimes spéciaux qu'"un peu de méthode ne nuit pas à la solution d'un problème".
François Fillon avait assuré l'avant-veille que la réforme de ces régimes spéciaux était "prête" et que le gouvernement attendait le "signal" du chef de l'Etat pour entamer des négociations avec les partenaires sociaux sur ce sujet.

Ses propos avaient suscité une vive réaction des syndicats. Mais ils ne divergeaient pas, sur le fond, de l'approche préconisée par Nicolas Sarkozy.
PARIS (AFP)

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