26/09/2007

Nicolas Sarkozy lance un avertissement clair à l'Iran

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NEW YORK (AFP) - Le président français Nicolas Sarkozy a lancé mardi un avertissement sévère à l'Iran, du haut de la tribune des Nations unies, estimant "inacceptable" que Téhéran se dote de l'arme nucléaire, peu avant que le dirigeant iranien Mahmoud Ahmadinejad ne parle à son tour. Evènement

"L'Iran a droit à l'énergie nucléaire à des fins civiles", a déclaré M. Sarkozy à la tribune de la 62e Assemblée Générale des Nations unies.


"Mais en laissant l'Iran se doter de l'arme nucléaire, nous ferions courir un risque inacceptable à la stabilité de la région et du monde", a-t-il ajouté. Le dirigeant français a été très applaudi à la fin de son discours.
Plus tôt dans la matinée, le président George W. Bush a prononcé un discours dans lequel Téhéran a au contraire été très peu cité et seulement avec le Bélarus, la Corée du Nord et la Syrie parmi les "régimes brutaux (qui) dénient à leur peuple les droits fondamentaux inscrits dans la Déclaration universelle" des droits de l'Homme.

L'Iran est pourtant la bête noire de l'administration américaine qui l'accuse non seulement de vouloir se doter de l'arme nucléaire mais aussi de fournir des armes sophistiquées aux insurgés en Irak, qui coûtent la vie à de nombreux soldats américains, et d'aider le Hezbollah au Liban, considéré comme une organisation terroriste.

Mahmoud Ahmadinejad, arrivé dimanche à New York, a affirmé à plusieurs reprises ces derniers jours que Téhéran n'avait pas l'intention de se doter de l'arme nucléaire, "une arme dépassée" à son avis.

Apparaissant très pacifiste, dans une interview à la télévision américaine CBS et dans une intervention lundi après-midi à l'Université de Columbia (New York), il a d'autre part assuré qu'il n'était nullement question de "guerre" avec les Etats-Unis, et que Washington utilisait cet argument comme une "arme de propagande" contre l'Iran.

M. Sarkozy avait déjà plaidé lundi, dans une interview au New York Times, la nécessité de traiter "avec beaucoup de fermeté" face à l'Iran. "Il n'y aura pas de paix dans le monde si la communauté internationale fait preuve de faiblesse face à la prolifération des armements nucléaires", a-t-il souligné.

"L'ouverture n'est pas la démission, la compréhension n'est pas la faiblesse. La faiblesse et la démission ne sont pas des facteurs de paix mais des facteurs de guerre", a-t-il dit mardi dans son discours.

"La position de la France, elle est là : pas d'arme nucléaire pour l'Iran, l'arsenal des sanctions pour le convaincre, la négociation, la discussion, la fermeté", avait-il notamment dit.
La chancelière allemande Angela Merkel a également pris position sur cette question mardi. Si l'Iran devait posséder l'arme nucléaire cela aurait "des conséquences dévastatrices" pour Israël mais aussi pour l'Europe et au-delà, a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel mardi devant la presse en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.

"Nous sommes prêts à demander de nouvelles sanctions" pour juguler le programme nucléaire iranien, a ajouté Mme Merkel.
Mardi devant le siège des Nation
s unies à New York, environ 300 opposants iraniens en exil étaient rassemblés avant le discours du président iranien. "Le terroriste Ahmadinejad hors des Nations unies", pouvait-on lire notamment sur les pancartes.

"Ahmadinejad est ici pour représenter une vision guerrière du régime terroriste qu'il incarne", dit Navid Amiri, un manifestant. Selon lui, les déclarations pacifistes du dirigeant iranien ces jours derniers sont "un pur mensonge".

"Il ment. Les faits parlent d'eux mêmes. Il n'y a aucun doute qu'ils poursuivent un programme d'armement nucléaire", estime-t-il.

Selon Soona Samsami, une ancienne responsable de mouvement d'opposition, M. Ahmadinejad ne devrait pas être autorisé à parler à la tribune.

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