LE MONDE | 01.10.07 | 15h50 • Mis à jour le 01.10.07 | 15h50
RAPPROCHEMENT
Certes, depuis dix ans, écrivent MM. Péchenard et Parayre, la proportion des mineurs dans les statistiques officielles de la délinquance a "légèrement régressé", pour s'établir à 18,33 % en 2006, mais durant cette seule année, le nombre de mineurs mis en cause pour des violences "a augmenté plus vite que celui des majeurs" : 41,76 % ont ainsi été impliqués dans des violences physiques crapuleuses. De 1996 à 2006, la part des mineurs dans les violences physiques non crapuleuses a bondi (+ 83 %) - un phénomène alimenté notamment par les violences urbaines de 2005 - ainsi que, dans une moindre mesure, dans le domaine des "violences sexuelles et menaces". Quant aux extorsions, près d'une personne sur deux mise en cause est mineure. Pour MM. Péchenard et Parayre, qui dressent un "profil" type de ces mineurs, plutôt urbain et masculin, les jeunes "qui posent problèmes apparaissent profondément immatures."
L'association sur un tel sujet des directeurs de la police et de la gendarmerie a un sens. Elle annonce une nouvelle étape dans le rapprochement des deux forces, avec la création, à terme, d'équipes communes d'enquête. "Je me réjouis d'avoir une étude conjointe, cela souligne que l'on a beaucoup avancé sur le terrain de l'entente, déclare au Monde la ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie. C'est un travail précurseur de ce que j'entends demander à la (future) direction des affaires stratégiques pour réfléchir aux changements." Dans la deuxième loi de programmation et d'orientation de sécurité intérieure (LOPSI) en cours de préparation, figure en bonne place la mutualisation des moyens de la police et de la gendarmerie, notamment dans les domaines aérien et scientifique.
Isabelle Mandraud
Article paru dans l'édition du 02.10.07.
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