Pour François Fillon, l'amendement ADN est un "détail" du texte sur l'immigration
LEMONDE.FR avec AFP | 07.10.07 | 09h01 • Mis à jour le 07.10.07 | 09h01
Ces propos de François Fillon "révèlent une stratégie préélectorale préoccupante", a déclaré à l'AFP le directeur général de France Terre d'Asile. "Qualifier l'amendement ADN de détail et juger ridicule l'émotion qu'elle suscite dans une large partie de l'opinion publique révèle une stratégie réélectorale préoccupante de la part du premier ministre", a estimé Pierre Henry.
"LE TANDEM FONCTIONNE, ET IL VOUS SALUE BIEN !"
François Fillon a aussi insisté sur la qualité de sa relation avec Nicolas Sarkozy. "La France en a connu, des situations de gouvernement biaisées, bancales ! Elle en a traversé, des périodes de cohabitation acrobatiques, ubuesques parfois! Elle en a subi, des périodes de paralysie", a lancé le premier ministre à la Mutualité. "Vous avez voulu qu'elle en sorte", a-t-il continué, "et vous l'en avez sortie! Avec le président de la République, nous agissons de concert. Le tandem fonctionne, et il vous salue bien !". M. Fillon a raillé "le scepticisme du microcosme", qui décrit selon lui "des tensions au sommet de l'Etat et des tensions dans la majorité".
Il a appelé à "renvoyer certains observateurs à quelques constats". Admettant que "notre façon de gouverner et d'agir prend de court l'analyse conventionnelle", le chef du gouvernement a enfin exhorté les observateurs à ne pas juger l'attelage exécutif "à l'aune des précédents". Dans un monde qui "va vite (...) Nicolas Sarkozy est branché sur le haut débit quand ses prédécesseurs passaient encore par l'opératrice". Le premier ministre a ensuite évoqué "la légitimité exceptionnelle dont bénéficie le président de la République, l'engagement personnel de Nicolas, qui le projette en avant de ses positions traditionnelles d'arbitre, l'inversion du calendrier électoral qui place les législatives sous l'éclairage de la présidentielle". "Tout cela", a-t-il estimé, "dessine une évolution à laquelle la Constitution ne peut pas rester imperméable". Il a toutefois rejeté tant "le statu quo" que l'instauration d'un "nouveau régime". "Pas question", a-t-il dit, "d'altérer dans son essence une Constitution qui a donné les preuves historiques de sa solidité et de ses capacités d'adaptations".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire