05/10/2007

Tranches de vie, vie de chien.., bienvenue en Sarkozie

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LIBERATION LYON/ SOCIÉTÉ - La scène se déroule mercredi, dans une rue de Villeurbanne. Mourad, jeune facteur, termine sa tournée sur son vélo jaune de La Poste. Un dernier recommandé à aviser. Il pose le papier dans la boîte aux lettre

"C'est pas vrai, t'es pas facteur"05/10/2007
Un facteur trop bronzé pour des policiers très zélés

Mourad n'avait pas une tête de facteur selon la police.


Deux femmes et un homme, qui le regardent. Lé véhicule passe. Mourad fait alors demi-tour et repart. Sa journée est finie, il rentre au dépôt. Mais il entend alors une marche arrière et un sirène. La voiture revient, freine. Une agent descend en courant, lui demande de descendre, le tutoie. «Qu’est-ce que tu fais là-dessus ?», lui aurait-elle demandé. Il a 19 ans, et la peau plus mate que celle de la policière. «J’ai répondu que j’étais facteur, raconte-t-il. Mais elle m’as dit “C’est pas vrai, t’es pas facteur. Où t’as pris ça ?“ Ils m’ont alors demandé si j’avais des choses illicites ou dangereuses, ils m’ont fouillé puis m’ont demandé de me retourner pour me menotter. J’ai refusé et ils ont fini par m’embarquer dans la voiture sans menottes. Je leur demandais ce que j’avais fait, ils ne voulaient pas me donner d’explications.»

Encadré par trois policiers
La suite se poste au bureau de poste. Un autre postier raconte : «Il est environ 13h et les derniers facteurs achevaient de rendre leurs comptes. Soudain, on voit arriver ce jeune collègue, encadré de trois policiers. J’ai pensé qu'il avait peut être été agressé, ou bien qu'il avait déconné avec le courrier, ça arrive parfois. Mais non, ils venaient s’assurer de sa qualité de facteur. Ils se sont «offusqués» qu'il n'aie pas de carte professionnelle». Pourquoi un tel zèle, de tels soupçons ? «Je suis à la poste depuis plus de dix ans et fais mes tournées sans aucun vêtement indiquant ma qualité, répond le collègue. J'ai croisé pendant ce temps des dizaines de fois des agents et des véhicules de police sans avoir jamais été inquiété. Mais j'ai la peau plutôt claire...» Mourad a fait un rapport pour sa hiérarchie et attend des nouvelles.
Ol.B.
Dans la foulée, reçu d'une copine de Montreuil
pan!

Par mme Gruiikkk, jeudi 4 octobre 2007 à 23:05
Ah mais je vous ai pas raconté qu'on s'est fait tirer dessus avant hier.
Je rappatriais mes enfants dans ma charmante demeure en passant par un ptit carrefour où il y avait vraisemblablement une mini-manif (je pense qu'il s'agissait des squatteurs d'à coté qui pourtant avaient été expusés en mai dernier (mais je trouve rien sur le net, là, si quelqu'un peut m'éclairer..), bref je m'attarde pas, surveillant Vio qui, en ce moment est vraiment en phase-relou, je la prends même dans mes bras à ce moment là.
Et je croise une autre maman de ma connaissance qui tient aussi son fils.
On discute deux minutes dans la rue (qui est une petite rue) et là, 2 gars de la manif passent en cavalant suivis de 3 flics qui leur TIRENT dessus.
Et moi je gueule; "mais vous ètes tarés!" et on speed vers mon parking qui est un peu en retrait (nos mômes dans les bras).
Bon, on a rien eu, hein (mêmes les gamins continuaient à se faire des grimaces débiles en bavant sur nos paletots), et c'était surement pas des vrais flingues (ou peut-etre) mais franchement, c'est inadmissible que des gars censés nous protéger (y'en a peut-etre encore qui y croient) se permettent de tirer comme ça alors qu'il a des gamins de deux ans et des passants.
Tout ça pour quoi, une pauvre manif de 20 personnes avec des petits tracts et un porte voix comme armes.
Bon, et le pire c'est, le mari de la nana,là était en plein milieu de la rue, qui a sorti la phrase qui m'a achevée; "chuis con, j'aurai pu les arrèter" (pas les flics, hein).

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