24/10/2007

Un blog sous surveillance..ça me rappelle quelque chose :-)

Partager
Grand démocrate, le conseiller culturel de Sarko, Georges-Marc Benamou informe les journalistes qui écrivent sur lui : ils sont sous surveillance…http://www.bakchich.info/article1785.html
Le courroux de Benamou
Courtoisie | mercredi, 24 octobre 2007 | par Hyacinthe Seillat

..Certaines excellences traversent la vie parisienne, suscitant la controverse époque après époque. Les gazettes glosent, mais le cuir résiste. Georges-Marc Benamou est l’une d’entre elles. Critiqué en son temps pour le financement de Globe, le journal qu’il dirigea grâce à Pierre Bergé, il est le nouveau conseiller à la culture de Sarkozy à l’Élysée. Et persiste à accumuler les bourdes qui lui valent l’honneur d’une poignée de journaux insolents. Bakchich s’en veut de relever quelques nouvelles perles de Benamou, que ce dernier a récemment glissées, via le téléphone, à l’oreille de Benoît Delmas, journaliste au Nouvel Economiste. Ce dernier, qui prépare une Une de son hebdo sur France Télévision, téléphone à l’ami Georges-Marc. Benoît Delmas suit de près la carrière de ce dernier, rédigeant quelques gentillesses épisodiques sur Benamou sur son blog, « Le western culturel », tenu sur le site de Courrier International.

Georges-Marc Benamou

Delmas compose le numéro du portable de Benamou. « Je dis mon nom, pas même le temps d’indiquer mon support », raconte-t-il à Bakchich, en révélant la conversation surréaliste échangée avec le conseiller de l’Elysée. « C’est vous qui avez un blog, qui écrivez des contre vérités sur moi. Sachez que vous êtes sous surveillance », lui assène Benamou. « Nous sommes en démocratie ou en dictature ? », questionne Delmas, interloqué. « Tant que vous ne retirerez pas ce que vous avez écrit sur moi, vous serez sous surveillance », répond GMB. « Puis-je avoir le nom de votre avocat ? », continue le journaliste. « Non. Il est chargé de surveiller tous vos écrits ». « Si j’écris des conneries, envoyez-moi du papier bleu, ça sera plus démocratique », tente Delmas. « Vous êtes sous surveillance juridique, recommence Benamou. Redevenez un garçon sympathique, car nous avons des amis communs dans votre entourage professionnel ; ça vaudrait mieux pour vous ». « Je vous appelais à propos de France Télévision », insiste Benoît Delmas. « Tant que vous n’aurez pas retiré vos écrits, je ne vous parle pas », conclut Benamou. Il raccroche.
Confirmation

Joint par téléphone, l’ami Georges-Marc nous a fort urbainement confirmé la teneur de ce dialogue. Tout en précisant que son avocat « Me Grisoni réalise bien une veille juridique sur le blog » de M. Delmas et qu’il attaquera s’il « ne retire pas certains des propos de son blog ».

Un témoin a assisté à l’échange : Patrick Arnoux, rédacteur en chef au Nouvel Economiste. Comme souvent les journalistes passés de l’autre côté du miroir, Georges-Marc Benamou a une haute idée de ses nouvelles fonctions. Mais le journaliste du Nouvel Éco a commis l’imprudence de ne pas caresser le conseiller de Sarkozy dans le sens du poil. Il rapporte par exemple sur son blog l’anecdote livrée par Yasmina Reza dans son livre sur Sarko – Benamou, apprenant que Sarko se rend à Madrid, lui donne ce conseil, fort avisé : « Quand tu seras à Madrid, vas voir un musée ». Et cite la réponse de Sarko : « Le con te remercie du conseil… » Autre gentillesse à propos de Benamou, comparé à l’ancien ministre de De Gaulle : « On a du mal à cerner le rôle du Malraux d’aujourd’hui. Je sais on a le Malraux qu’on mérite, je sais, n’insistez pas ». Et Delmas rapporte encore que Benamou, d’un côté producteur pour France Télévision, est de l’autre chargé de la refonte du groupe public.

Le journaliste s’amuse autant de Benamou que de Jack Lang. « Ils ont toujours une longueur d’avance sur l’imagination de la Cour », ose-t-il écrire, rapportant les mésaventures du conseiller culture de Sarkozy au Festival d’Aix, concernant une facture d’hôtel que la mairie d’Aix a refusé de payer pour lui et a directement envoyé à l’Élysée. In fine, l’homme a réglé sa facture mais a précisé au Canard Enchaîné qu’il « la passera en notes de frais. » « Ouf, conclut le journaliste du Nouvel Economiste. Il aurait été choquant que le Sartre de Sarko eut à débourser de sa cassette personnelle. La vie de courtisan n’est pas simple ». La vie de journaliste non plus.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire