Des journalistes se font taper, mais les manoeuvres Presse -Pouvoir continuent...

Quand le groupe Hersant prend parti pour Christian Estrosi à Nice
NOUVELOBS.COM | 28.11.2007 | 11:11

Le Canard enchaîné révèle, mercredi 28 novembre, l'intrusion du groupe Hersant Media dans la campagne municipale à Nice. Dans la bataille opposant le sénateur-maire UMP Jacques Peyrat au ministre de l'Outre-Mer Christian Estrosi, "Philippe Hersant a déjà choisi le second", indique l'hebdomadaire satirique.
Et de rappeler la publication, le 23 novembre dernier, d'un sondage Sofres dans le quotidien Nice-Matin, qui titre en une "Municipales à Nice: un seul tour pourrait suffire".

La date de publication du sondage imposée

Selon Le Canard enchaîné, "ce n'est pas le quotidien qui a commandé lui-même ce sondage, mais le groupe Hersant, qui l'a fait réaliser par la Sofres et l'a carrément imposé à Nice-Matin". Rappelant la signature, en août dernier, par le groupe Hersant du contrat de rachat du pôle sud de Lagardère (qui comprend notamment le quotidien niçois), Le Canard indique que le patron de Nice-Matin, Michel Comboul, au départ "pas très chaud pour publier le sondage à la date imposée par Hersant", est "vite rentré dans le rang".
Les réticences du PDG de Nice-Matin sur la date de publication étaient dues au fait qu'elle tombait juste la veille de l'inauguration du tramway de Nice par Jacques Peyrat.

Les intérêts communs d'Hersant et Estrosi

"Hersant aurait voulu plomber la fête et enflammer Nice qu'il ne s'y serait pas pris autrement", rapporte l'hebdomadaire, qui précise que c'est le numéro 2 d'Hersant Média, Frédéric Aurant, "qui a géré l'opération sondage à Nice". Enfin, Le Canard enchaîné précise que c'est Nice-Matin qui a payé le sondage, publiant en outre une interview du patron de la Sofres, "qui crucifie Peyrat". Et rappelle que "tout cela n'a rien à voir avec le fait qu'Estrosi a été un des plus fervents supporters de Philippe Hersant dans le rachat du pôle sud de Lagardère. Ni même qu'Hersant se trouve être le pape de la presse de l'outre-mer, dont Estrosi est le ministre..."