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Par Par Philippe ALFROY et Nadège PULJAK AFP - Jeudi 15 novembre, 08h49
Interrogé sur le fait de savoir s'il avait envisagé d'organiser de telles manifestation contre la grève, il a répondu sur Canal + : "Je pense que l'on devrait pouvoir éviter cela mais l'exagération des usagers monte très fort".
"Aujourd'hui, le dialogue s'ouvre, j'espère qu'il va se développer, je pense que cela devrait être inutile, je l'espère, mais s'il faut le faire parce que ça durait indéfiniment, c'est une perspective à laquelle il ne faut pas renoncer", a ajouté M. Devedjian alors que les perturbations dans les transports étaient encore fortes jeudi, au deuxième jour de grève.
"Ce que fait Bernard Thibault", le secrétaire général de la CGT, "c'est courageux, c'est réaliste mais je crains qu'il ne soit débordé par sa base", a aussi affirmé le secrétaire général de l'UMP expliquant aussi qu'il y avait des syndicats "de durs" comme Sud-rail.
Le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino avait estimé mercredi qu'il serait "parfaitement irresponsable" de faire descendre les anti-grévistes dans la rue.
Nicolas Sarkozy a déclaré mercredi soir que le conflit sur la réforme des régimes spéciaux de retraites devait "s'arrêter le plus vite possible", alors que la plupart des syndicats des cheminots et la CGT de la RATP ont appelé à la poursuite de la grève jeudi. Le président de la République estime que "le conflit doit s'arrêter le plus vite possible dans l'intérêt des usagers", a affirmé le porte-parole de l'Elysée David Martinon. Mais six syndicats de cheminots (CGT, CFDT, FO, CFTC, Unsa et Sud Rail) ont annoncé la poursuite de la grève jeudi, ainsi que la CGT de la RATP.
Le Premier ministre François Fillon et le ministre du travail Xavier Bertrand, qui mène les négociations avec les organisations syndicales, se sont à nouveau rendus à l'Elysée, pendant environ une heure en début de soirée, pour faire le point de la situation avec le chef de l'Etat au soir de la première journée du conflit, selon l'entourage de M. Bertrand.
"La proposition d'organiser pour chaque régime spécial une réunion tripartite entre les directions des entreprises, les organisations syndicales en présence d'un représentant de l'Etat est acceptée", a confirmé le porte-parole de l'Elysée.
M. Sarkozy estime par conséquent que "les conditions sont donc réunies pour que l'ensemble des organisations syndicales puissent participer aux négociations d'entreprises et de branche", a-t-il rapporté.
Cette proposition de réunion tripartite, en présence d'un représentant de l'Etat, avait été faite mardi soir par le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault.
Dès le milieu de la matinée, le secrétaire national de la CFDT en charge du dossier des retraites, Jean-Louis Malys, avait vendu la mèche en annonçant, en sortant du bureau de Xavier Bertrand, que des négociations allaient "s'ouvrir dans les entreprises avec la présence de l'Etat".
Une information rapidement confirmée par le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant qui, dans les colonnes du Monde, confirmait que l'exécutif avait accepté "des négociations par entreprise dans lesquelles l'Etat serait représenté". "Bernard Thibault a fait en sorte que la crise puisse se dénouer dès le premier jour du conflit", s'était réjoui M. Guéant.
Malgré cette ouverture, le président Sarkozy a répété mercredi devant le Conseil des ministres sa ferme volonté de faire aboutir la réforme.
Sur la même ligne, le Premier ministre François Fillon s'était félicité à l'Assemblée nationale de l'ouverture de négociations par entreprise, estimant qu'elles permettraient de "faire cesser une grève qui n'est pas utile, qui n'aboutira pas à des résultats pour qui que ce soit, et qui gêne des millions de Français". "Tout est négociable (...) dans les entreprises" en-dehors du passage à 40 annuités de cotisations en 2012, de l'indexation des pensions sur les prix et du principe d'une décote et d'une surcote "pour inciter les salariés à rester plus longtemps dans les entreprises", a ajouté M. Fillon.
Toujours aussi embarrassés par ce conflit social, les socialistes, qui ont pour la plupart jugé nécessaire la réforme des régimes spéciaux, ont réagi diversement à l'ouverture de négociations.
Si le premier secrétaire du PS François Hollande a reproché au gouvernement d'avoir attendu "le dernier moment pour négocier", le député socialiste des Alpes-de-Haute-Provence Jean-Louis Bianco s'est pour sa part réjoui que "le gouvernement accepte enfin une négociation avec les syndicats".
2 commentaires:
Non les grévistes ne rendrons pas les armes sans qu'il soit renoncé a réformer les régimes spéciaux que l'état lui même s'était engagé à péréniser. Désigner les régimes spéciaux comme les gaspilleurs de l'argent du régime général est un moyen de ne pas dire combien les cadeaux aux patrons ont coutés ni combien l'état lui même doit.
le régime spécial est une goutte d'eau dans le régime général, le gvt veut juste casser les syndicats..
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