03/11/2007

Paris - Rafle à la sortie d’une école bilingue, l’intégration prise au piège !

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Tout est permis, semble-t-il, dans la course aux chiffres érigée en cause nationale par Brice Hortefeux. La Préfecture de Police de Paris, en retard sur ses objectifs, ne manque pas pour autant de créativité.

Après des rafles massives sur la voie publique, rafles dans les ateliers clandestins où l’on préfère prendre pour cible les victimes plutôt que les employeurs, rafles plus discrètes (dans le métro, ou par petites équipes "banalisées"), rafles devant les Restos du Cœur, contrôles aux abords des écoles, voici maintenant la dernière cruelle trouvaille : on rafle aux portes des écoles bilingues où ceux et celles désireux de pleinement s’intégrer croient pouvoir construire un avenir meilleur en apprenant notre langue.

En fin d’après midi, mercredi 30 octobre, un membre de réseau éducation sans frontières est contacté par un enseignant d’un centre culturel linguistique français-chinois proche de la Place de la République.

Ce professeur nous indique qu’un car de police banalisé est garé tout près de l’école et que des policiers en civil contrôlent l’identité des asiatiques passant à proximité.
Un membre du réseau s’est alors rendu sur les lieux où il a pu constater la présence de la camionnette banalisée où 4 personnes asiatiques se trouvaient enfermées. Après avoir contrôlé l’identité de notre militante, les policiers en civil et la camionnette partaient vers 19 h 15.

Parmi les personnes arrêtées se trouvent Messieurs HUANG et SU, parents d’élèves soutenus par le réseau. En ce moment, les membres du réseau se mobilisent devant le commissariat de la Goutte d’Or pour exiger leur libération.

Ce n’est pas la première fois que cela se produit ! Début octobre Madame Zhou, parent d’élève se faisait arrêter dans les circonstances identiques : elle se rendait également à son cours de Français.

Le cynisme de la Préfecture n’a donc plus aucune limite ? Non seulement l’injonction légale contre l’interpellation au faciès vole en éclats mais on en vient maintenant à rafler des personnes qui justement font preuve d’une volonté manifeste d’intégration, en étranglant tout espoir pour ces familles.

Aujourd’hui, nous demandons que cette escalade dans le cynisme, le racisme et l’acharnement contre les familles sans papiers cessent !

Pour RESF 75 Anthony Jahn 06 61 98 45 18
Cécile Espérou-kenig 06 73 37 81 76
Isabelle Benoit 06 73 02 14 10
Marta Gazeau 06 10 94 25 22
Florence Ostier 06 65 35 15 24

Communiqué Resf Paris
mercredi 31 octobre 2007.

Source/auteur : http://www.educationsansfrontieres.org/



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