Des magistrats tchadiens denoncent des "pressions"
NOUVELOBS.COM | 04.11.2007 | 20:10
Les magistrats tchadiens dénoncent, anonymement des "pressions politiques" pour accélerer le processus de libération des hôtesses de l'air et des journalistes.
Plusieurs magistrats tchadiens ont manifesté dimanche 4 novembre, sous couvert de l'anonymat, leur agacement devant la libération des quatre hôtesses de l'air et des trois journalistes, dénonçant des "pressions politiques". Un avocat de la défense explique qu'on "ne pouvait pas laisser repartir Nicolas Sarkozy les mains vides".
"Accélérer la procédure"
"On nous a demandé dès samedi d'accélérer la procédure pour les libérer dimanche", a déclaré un magistrat tchadien. "Nous avons expliqué que cela n'était techniquement pas faisable, et que pour rendre cette libération éventuelle conforme à la procédure, tant sur le fond que dans la forme, nous avions besoin d'au moins jusqu'à mercredi", a-t-il ajouté, avant d'affirmer: "les pressions politiques ont été trop fortes". Des sources judiciaires précisent que les ordres sont arrivés "du sommet de l'Etat" tchadien. "C'est une atteinte à l'indépendance de la justice", s'indigne un autre juge, rappelant que le palais de justice est normalement fermé le dimanche.
Les hôtesses et les journalistes, toujours inculpés d'"enlèvement de mineurs", "escroquerie" ou "complicité", ont été libérés dimanche et sont reparties pour l'Europe à bord de l'avion du président français. Le président tchadien, Idriss Deby Itno, avait "souhaité" jeudi la libération de ces sept personnes. (Avec AFP)
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