« Sans hésiter un seule seconde », l’UMP a accordé son « soutien plein et entier » à Christian Vanneste, candidat à la mairie de Tourcoing. Le député de Nord avait été condamné en appel le 25 janvier 2007 pour injures homophobes.
Hier, le Premier ministre François Fillon vient de confirmer son soutien en tant que chef de la majorité, en déclarant « qu’il ne faut pas qu’à une intolérance réponde une autre intolérance » et que « que M. Vanneste aussi a compris que ses propos n’étaient pas acceptables et qu’il a changé. » En renvoyant dos à dos les militants d’Act Up-Paris venus protester lors du Conseil national de l’UMP, et un responsable politique condamné pour injures à caractère discriminatoire, le Premier ministre opère une insupportable relativisation de l’homophobie. De surcroît, jamais Christian Vanneste ne s’est amendé, ni excusé. Un an après sa condamnation en première instance, le député déclarait au contraire : « Il est vrai qu’un type de comportement qui ne permet d’engendrer la vie est un comportement nocif pour l’humanité. » (15 janvier 2007)
Ce soutien intervient à un moment où la plupart des engagements présidentiels, pourtant peu suspects de radicalité, prennent du retard. Création d’un statut du tiers (beau-parent, co-parent), amélioration du pacs, politiques de lutte contre les discriminations : ces thèmes sont absents tant du calendrier parlementaire que du discours du président de la République tenu ce mardi 8 janvier. Entre un soutien à un candidat homophobe et la lutte contre les inégalités, l’UMP et l’exécutif semblent donc avoir choisi leurs priorités.
L’Inter-LGBT demande au président de la République et au Premier ministre de clarifier leurs choix, et, dans le cadre de ces élections de 2008, appelle les citoyen-ne-s à la plus grande vigilance.
http://www.inter-lgbt.org/spip.php?article797
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