12/01/2008

Les négociations sur le travail s'achèvent sur une note mitigée

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Les négociations sur le contrat de travail et la sécurisation des parcours professionnels se sont achevées sur une note mitigée, les syndicats confiant à leurs instances le soin de se prononcer sur l'éventuelle signature d'un accord.


Les négociations sur le contrat de travail et la sécurisation des parcours professionnels se sont achevées sur une note mitigée, les syndicats confiant à leurs instances le soin de se prononcer sur l'éventuelle signature d'un accord.

Seule la délégation CGT a clairement indiqué vendredi qu'elle recommanderait à son conseil confédéral de voter contre les 29 et 30 janvier. Force ouvrière et la CFTC se prononceront lundi, la CFE-CGC mardi et la CFDT jeudi.

Le gouvernement a d'ores et déjà annoncé qu'un texte de loi reprenant tout ou partie du document finalisé vendredi serait présenté à la fin du premier semestre.
Malgré des concessions des organisations patronales sur les périodes d'essai ou le nouveau contrat "de projet", tous les syndicats ont fait part de leur déception après trois jours de négociations serrées qui clôturaient quatre mois d'échanges.
Le Medef s'est en revanche félicité d'un projet d'accord qui permettra selon lui de dynamiser le marché de l'emploi.

Le texte propose notamment un nouveau mode de séparation négociée entre l'employeur et le salarié ouvrant droit à l'assurance chômage, un nouveau contrat de projet pour les ingénieurs et les cadres, des périodes d'essai fixées au niveau interprofessionnel.

Les salariés pourront également continuer de bénéficier des droits acquis à la formation et, pour au minimum trois mois, de leurs assurances complémentaires santé et prévoyance d'un emploi à un autre ou entre deux emplois.

"VRAIES SATISFACTIONS ET PROFONDS REGRETS"

"La CFDT a des vraies satisfactions et de profonds regrets", a dit à la presse Marcel Grignard, secrétaire national de la CFDT, à l'issue des négociations au siège du Medef.
Côté positif, il a notamment cité le doublement de l'indemnité légale de licenciement, le transfert des droits et la création d'une prime pour les jeunes demandeurs d'emploi.
Il a en revanche regretté que le nouveau mode de rupture des contrats, baptisée "rupture conventionnelle" ne soit pas homologuée par les prud'hommes mais la direction départementale du travail.

"En dépit des bonnes volontés, de la bonne qualité de nos travaux, les frilosités patronales ne nous ont pas permis d'aller plus loin", a-t-il regretté.
Force ouvrière a tenu un discours assez semblable, Stéphane Lardy notant "des avancées" et confiant "pas mal de regrets".

"C'est assez mitigé", a dit Gabrielle Simon, de la CFTC, qui a précisé qu'elle ne serait "pas dithyrambique" devant ses instances.

"C'est vraiment très juste et je ne sais si ce sera suffisant", a-t-elle ajouté.
Alain Lecanu s'est dit incapable de "dire quelle sera la position de la CFE-CGC" une fois qu'elle aura "pesé exactement ce que représente cet accord".
Maryse Dumas, secrétaire confédéral de la CGT a estimé de son côté qu'"il y a dans cet accord plus de dangers que de points positifs". "Je crois pouvoir dire que la délégation CGT proposera aux organisations CGT de ne pas signer cet accord", a-t-elle ajouté.

Pour le Medef, Cathy Kopp a salué "une négociation moderne" permettant de créer une "flexi-sécurité française".

"Si nos syndicats signent cet accord, nous aurons fait un progrès sensible dans notre pays", a-t-elle ajouté.

Jean-Baptiste Vey
http://www.web-libre.org/rto2.php?id=3722e31eaa9efae6938cc5c435365dfd

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