FINANCEMENT DES PARTIS
Les comptes des principaux partis étaient dans le rouge en 2006
NOUVELOBS.COM | 29.12.2007 | 17:06
Sur les dix partis politiques les plus dépensiers de 2006, au premier rang desquels se trouvent l'UMP et le PS, la moitié accusait un déficit.
La commission des financements politiques pointe, dans son rapport annuel publié au Journal officiel du jeudi 27 décembre, les pertes accusées par les principaux partis politiques en 2006.
Le rapport de la "commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques" présente le montant des frais consentis par chacun des partis politiques français, permettant ainsi d'établir un classement des camps les plus dépensiers, ce qui, dans l'ordre décroissant, place l'UMP en première position juste devant le PS. Suivent le PCF, le FN, l'UDF, les Verts, LO, le MPF, la LCR, et le PRG.
Dans le rouge
Sur les dix partis les plus dépensiers de 2006, la moitié, dont les deux plus importantes formations du pays (UMP et PS), accusaient un déficit. Ainsi, le camp présidentiel affichait un déficit de quelque 3,3 millions d'euros, pour des charges de 56,4 millions tandis que le Parti socialiste était déficitaire de 762.362 euros pour 49,3 millions. Les deux partis affichent des structures de financement opposées. Si l'UMP dépendait à 60% des financements publics (32 millions en 2006), à 18% des cotisations des adhérents et contributions des élus, et à 16% des dons de personnes physiques, le PS dépendait quant à lui à moins de 39% des financements publics (17,8 millions), contre 48% pour les cotisations des adhérents et élus (0,8% de dons). Avec près de 33 millions de charges, le PCF, affichait un net déficit, à hauteur de 829.562 euros. L'UDF, à présent divisé entre partisans du Modem de Bayrou et membres du Nouveau centre des responsables gouvernementaux et députés ralliés à la majorité accusait 1,6 million de pertes pour un budget de près de 8 millions d'euros. Les Verts affichent de leur côté 165.701 euros de pertes pour un budget de près de 5,4 millions.
Excédents
Certains partis se trouvaient toutefois dans le vert en 2006. Première formation politique à afficher un bénéfice, le Front national dégageait un excédent de 448.979 euros pour près de 8 millions de budget. A droite toujours, le Mouvement pour la France de Philippe de Villiers annonce des comptes dans le vert (193.829 euros d'excédent). A la gauche de la gauche les deux partis trotskistes affichaient également de confortables ressources, avec 617.237 euros pour 2,15 millions de budget à la LCR, et 1,7 million pour 3,9 millions à Lutte ouvrière. Le Parti radical de gauche est lui aussi dans le vert pour 2006 avec 68.127 euros d'excédent.
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