11/01/2008

Xavier Darcos justifie le versement d'une prime aux chefs d'établissement

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Le ministre de l'Education nationale Xavier Darcos a justifié vendredi l'octroi d'une prime pour les proviseurs et chefs d'établissements scolaires, afin de récompenser leur travail. Les enseignants n'ont de leur côté rien reçu et selon le secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire (FSU) Gérard Aschieri, le ministre a tort d'en rajouter dans la "provocation".



PARIS - Le ministre de l'Education nationale Xavier Darcos a justifié vendredi l'octroi d'une prime pour les proviseurs et chefs d'établissements scolaires, afin de récompenser leur travail. Les enseignants n'ont de leur côté rien reçu et selon le secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire (FSU) Gérard Aschieri, le ministre a tort d'en rajouter dans la "provocation".

(Les proviseurs de lycée et principaux de collèges vont recevoir une prime de 750 euros, tandis que leurs adjoints percevront 375 euros.
"Les proviseurs, les chefs d'établissement, eux, n'ont pas droit aux heures supplémentaires" contrairement aux enseignants, a fait valoir M. Darcos vendredi sur RTL. Ces chefs d'établissement ont été "très exposés lors des manifestations lycéennes et étudiantes" et le ministre a "donc voulu reconnaître leur travail" et leur "accorder une rémunération complémentaire qu'ils ne peuvent obtenir autrement".

Pour Xavier Darcos, "les syndicats ont raison de dire 'et nous et nous', mais il est très simple d'obtenir une meilleure rémunération pour les enseignants". Il leur suffit, précise-t-il, d'accepter de "faire quelques tâches supplémentaires", voire de "travailler autant qu'un proviseur".
Un proviseur, a-t-il insisté, "ça travaille énormément, c'est pris toute la journée, et donc c'est normal que pour eux on ait créé cette prime".

Il a invité les enseignants à "prendre des heures supplémentaires" pour avoir du "travail rémunéré en plus", rappelant que "nous avons investi pour les professeurs 250 millions d'euros pour les heures supplémentaires qu'ils veulent bien prendre".
Le secrétaire général de la FSU Gérard Aschiéri a réagi en estimant que M. Darcos "en rajoute dans la provocation". Ce "type de discours donne dans la provocation et dans l'insulte. Il montre qu'il ne connaît pas la réalité du travail", a expliqué à l'Associated Press le dirigeant syndical.
Le "problème n'est pas qu'il y ait une prime, c'est le fait que le ministre ait fait le choix de privilégier une catégorie. Ca va semer la zizanie entre les personnels, particulièrement entre les personnels administratifs alors qu'un proviseur a besoin de travailler en équipe dans un ambiance positive", a souligné M. Aschiéri.

"Là où le message commence à être en particulier inacceptable, c'est que cette prime est motivée par leur présence et leur efficacité, sous-entendu, si nous avons zéro, c'est parce que l'on n'est pas présents et pas efficaces", a de son côté commenté sur RTL le co-secrétaire national du Syndicat national des enseignements du second degré (SNES), Daniel Robin.
"C'est un message que nous avons bien entendu et qui provoque des réactions fortes, en particulier du personnel enseignant. Il y a un sentiment d'une totale injustice. Nous ne serions pas contre que tous les enseignants sans exception touchent 750 euros le mois prochain", a-t-il conclu. AP

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