PONTOISE (AFP) - Huit personnes ont été déférées au tribunal de Pontoise et huit ont été relâchées dans l'enquête sur une tentative d'homicide sur un commissaire, l'incendie de son véhicule ainsi que de bâtiments publics à Villiers-Le-Bel (Val-d'Oise) fin novembre, a annoncé mercredi la procureure de Pontoise Marie-Thérèse de Givry à l'AFP.
Violences à Villiers-Le-Bel: huit personnes déférées au Parquet, huit relâchées
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AFP - il y a 1 heure 17 minutes
Par ailleurs, dans l'enquête sur les tirs de coups de feu contre les forces de l'ordre lors des violences à Villiers-Le-Bel après la mort de deux adolescents, seize personnes sont toujours gardées à vue et six ont été relâchées entre mardi soir et mercredi matin, a précisé la procureure.
L'instruction ouverte, dans cette affaire, pour "tentative d'homicide sur fonctionnaires de police en bande organisée" permet des gardes à vue de 96 heures.
Sur les huit personnes déférées mercredi matin à l'issue de 48 heures de garde à vue, quatre le sont dans le cadre de la tentative d'homicide du commissaire de Sarcelles Jean-Claude Illy qui avait été roué de coups en arrivant à Villiers après la mort des deux adolescents, et de l'incendie de son véhicule.
Les quatre autres sont déférées dans le cadre des incendies de la bibliothèque et d'une école élémentaire de Villiers-Le-Bel. Une vaste opération de police avait été menée lundi matin à Villers-le-Bel.
Par ailleurs, Michèle Alliot-Marie a saisi l'Inspection générale de la police nationale (police des polices) à la suite de la publication dans l'hebdomadaire Paris-Match de photos prises à l'intérieur d'un appartement perquisitionné par les forces de l'ordre lundi à Villiers-le-Bel.
La ministre de l'Intérieur a saisi l'IGPN pour qu'elle enquête sur les circonstances dans lesquelles l'équipe de Paris-Match a pu faire ces photos, a déclaré le porte-parole du ministère, Gérard Gachet.
Le porte-parole a précisé que cette équipe, munie des autorisations nécessaires, suivait la BRI (brigade de recherche) de Versailles depuis une semaine.
Mais, a-t-il ajouté, la BRI a continué à laisser cette équipe la suivre lors de la vaste opération de police de Villiers-le-Bel, sans demander l'avis de la hiérarchie.
L'hebdomadaire publie une série de photos montrant l'intervention de la police jusque dans un appartement, l'interpellation d'un homme en slip et la perquisition de son logement, avec un matelas retourné par un policier.
Mercredi, la procureure de la République de Pontoise, Marie-Thérèse de Givry, a jugé, devant quelques journalistes, que ces photos portaient "gravement atteinte à la dignité humaine".
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