Nicolas Sarkozy a supervisé le remaniement qui devrait être annoncé vendredi.
Nicolas Sarkozy a supervisé le remaniement qui devrait être annoncé vendredi.
Remerciement pour bons et loyaux services, ou première promotion en attendant mieux ? L'arrivée de Xavier Bertrand au sein de la direction de l'UMP marque, en tout cas, une nouvelle étape dans l'ascension de l'ancien porte-parole du candidat Sarkozy. À bientôt 43 ans, le ministre du Travail va devenir secrétaire général adjoint de l'UMP. Sa nomination est le plus important des changements demandés par Nicolas Sarkozy après l'échec des municipales.
Le président a supervisé le remaniement qui devrait être annoncé vendredi matin, après une dernière mise au point avec Patrick Devedjian et Jean-Pierre Raffarin. La direction bicéphale de l'UMP planche depuis le 17 mars sur la modification de l'exécutif du parti. Elle a rendu compte à plusieurs reprises de l'avancement de ses travaux soit à Nicolas Sarkozy directement, soit au secrétaire général de l'Élysée, Claude Guéant.
Outre Xavier Bertrand, dont l'engagement dans la campagne municipale et les prestations télévisées, notamment lors des soirées électorales, ont été unanimement salués dans la majorité, le chef de l'État a tenu à renforcer l'influence de plusieurs de ses fidèles dans l'équipe dirigeante. Christian Estrosi, qui a, comme promis, quitté le gouvernement après sa victoire à Nice, devrait occuper un poste «fonctionnel» spécialement créé à son intention, sur l'insistance de Nicolas Sarkozy, qui n'a visiblement pas souhaité sanctionner son ex-secrétaire d'État à l'Outre-Mer pour avoir descendu en flèche le bilan de Patrick Devedjian dans L'Express de cette semaine. Brice Hortefeux devrait également jouer un rôle plus actif que celui de conseiller politique, son titre actuel.
«Liberté d'appréciation»
De manière générale, le chef de l'État souhaite que la nouvelle équipe dirigeante, qui devrait compter entre douze et quinze membres, s'implique effectivement dans la gestion quotidienne du parti. Frédéric Lefebvre, qui a commencé une carrière de député après son éviction du staff présidentiel par Claude Guéant, aura probablement des fonctions plus larges que celles de secrétaire national à l'économie, qu'il assume aujourd'hui.
Le renforcement de ces «poids lourds» va entraîner des reconversions. Dominique Paillé est prié de céder son titre à Xavier Bertrand, mais on lui propose, en contrepartie, de prendre la relève d'Yves Jégo, nommé au gouvernement, comme porte-parole de l'UMP. Il faudra aussi trouver rapidement une remplaçante pour Nadine Morano, nouveau secrétaire d'État à la Famille. Nicolas Sarkozy souhaite profiter de l'occasion pour féminiser davantage l'appareil. Philippe Cochet, l'autre secrétaire général adjoint, va sans doute devoir s'effacer devant une femme. Les noms de deux membres du gouvernement, Nathalie Kosciusko-Morizet et Valérie Pécresse, sont en tête de la liste. Elles ont toutes deux le bon profil pour coordonner les études et le projet, une fonction que le président de la République souhaite développer.
Patrick Devedjian, qui s'était réjoui lundi que des ministres souhaitent participer à la vie de l'Union, tout en précisant qu'elle devait conserver sa «liberté d'appréciation», se retrouve fortement encadré. La coexistence entre sarkozystes historiques ou de plus fraîche date, comme l'ambitieux Xavier Bertrand, ne s'annonce pas facile.
L'organigramme n'est pas encore totalement arrêté pour la rue La Boétie, le siège parisien du parti. En province, où les municipales ont décimé certaines fédérations, tout reste à faire. L'Élysée envisage d'anticiper le renouvellement des instances locales, initialement élues pour trois ans, ce qui permettrait de réaliser à tous les étages du parti le renouvellement prévu.
source:http://www.lefigaro.fr/politique/2008/03/27/01002-20080327ARTFIG00004-bertrand-un-nouvel-homme-fort-a-la-direction-de-l-ump.php
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