06/04/2008

Sans-papiers noyé : Luc Chatel défend l'Etat de droit

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Selon le porte-parole du gouvernement, l'homme de 29 ans qui s'est noyé dans la Marne aurait dû se soumettre aux contrôles de police.








Le porte-parole du gouvernement Luc Chatel a qualifié de "drame", dimanche 5 avril, le décès d'un Malien en situation irrégulière qui s'est jeté dans la Marne en fuyant un contrôle de police, tout en estimant qu' "un citoyen en règle se conforme aux contrôles de police".
"J'ai une pensée pour la famille de ce jeune, c'est un drame qui nous touche tous", a déclaré Luc Chatel, interrogé au "Forum" Radio-J.
"Mais je voudrais relater les faits", a poursuivi le porte-parole du gouvernement. "C'est en voulant échapper à un contrôle de la police ferroviaire que ce jeune Malien s'est enfui et qu'il a chuté malencontreusement et qu'il s'est noyé".

"Un citoyen en règle se conforme aux contrôles"

"Nous sommes dans un pays où il y a un état de droit. Et l'état de droit, c'est que c'est vrai, il y a des contrôles pour la carte RATP, il y a des contrôles de police et quand on est un citoyen en règle, on se conforme aux contrôles de police," a-t-il ajouté.
Le jeune homme âgé de 29 ans, de nationalité malienne et résidant à Neuilly-Plaisance en Seine-Saint-Denis, est décédé vendredi après s'être jeté dans la Marne à Joinville-le-Pont en fuyant un contrôle de police à la station RER. En situation irrégulière, il était depuis janvier sous le coup d'un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière.
Le Parti socialiste a dénoncé après cette mort le "climat de terreur" que fait, selon lui, régner le gouvernement sur les sans-papiers.

Les manifestants ont dénoncé la "xénophobie d'Etat"

Plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi 5 avril en France à l'appel de plusieurs collectifs, de l'extrême-gauche et de la CGT pour protester contre la politique d'immigration du gouvernement et réclamer la régularisation des sans-papiers.
A Paris, entre 15 et 20.000 personnes, selon les organisateurs, 4.200 selon la police, ont défilé de la place d'Italie jusqu'au boulevard Raspail, à proximité du ministère de l'Immigration, pour dénoncer "la xénophobie d'Etat qui tue" et réclamer la régularisation des dizaines de milliers de travailleurs sans-papiers.
On estime généralement entre 200.000 et 400.000 le nombre de travailleurs sans-papiers en France.
La mort d'un sans-papier malien, âgé de 29 ans, qui s'était jeté dans la Marne en essayant de fuir un contrôle de police, était dans tous les esprits. (avec AFP)

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20080406.OBS8427/sanspapiers_noye__luc_chatel_defend_letat_de_droit.html

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