PARIS (AFP) - François Fillon s'est félicité lundi matin qu'au terme de sa première année au pouvoir l'exécutif ait "emmené les Français sur le terrain idéologique" de la droite.
Après un an au pouvoir, Fillon se félicite d'avoir imposé "le terrain idéologique" de la droite
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AFP - il y a 1 heure 6 minutes
Le Premier ministre a affirmé sur France Info avoir "une satisfaction, une très importante satisfaction, c'est d'avoir fait changer la nature des débats dans notre pays". Il a notamment cité la réforme des heures supplémentaires "qui a remplacé" le débat "sur le partage du travail", l'autonomie des universités "qu'on pensait bloquée à tout jamais" et les régimes spéciaux de retraite.
"Tous ces sujets là, c'étaient des sujets sur lesquels le débat était organisé autour de la thématique qui était la thématique de la gauche. On a emmené les Français sur le terrain idéologique que nous souhaitions", a-t-il ajouté. François Fillon a exclu tout "regret" un an après son arrivée à Matignon. "Ce n'est pas mon genre et ce n'est surtout pas l'heure de les avoir. Les regrets c'est pour le bilan et le bilan ce sera à la fin du quinquennat", a-t-il estimé.
Sur les retraites, le Premier ministre a réaffirmé que repousser l'âge légal au-delà de 60 ans ne constitue pas "une piste" de la réforme du régime général. "Ce n'est pas une piste. Il y a eu une réforme des retraites en 2003. On la met en oeuvre. Elle a d'ailleurs été à l'époque soutenue par des organisations syndicales importantes. Il n'y a pas de raison de se dédire par rapport aux engagements qui ont été pris", a déclaré le Premier ministre sur France Info.
Selon le chef du gouvernement, l'allongement de la durée de cotisation de 40 à 41 ans, point central de la nouvelle réforme, "n'est peut-être pas soutenu par les organisations syndicales, mais les sondages montrent que les Français, eux, comprennent qu'il n'y a pas d'autre option avec l'allongement de la durée de la vie".
Pour contraindre les entreprises à garder leurs salariés les plus âgés, François Fillon a rappelé son intention d'exercer une "pression de plus en plus forte sur les entreprises qui doivent comprendre que ou bien elles changent d'attitude, ou bien les cotisations retraites inévitablement augmenteront". Tout en reconnaissant qu'il existe "des retraités pauvres", le Premier ministre a souligné les mesures prises pour y remédier: revalorisation du minimum vieillesse et du taux des pensions de réversion.
En ce qui concerne la réduction des effectifs de la fonction publique, M. Fillon a réaffirmé sa volonté de "grosso modo, revenir en cinq ans au nombre de fonctionnaires qu'il y avait dans notre pays au début des années 90". Cette importante diminution a pour objectif de "réduire les dépenses de l'Etat pour retrouver de la croissance et pour retrouver l'équilibre des finances publiques", a-t-il dit. "Je ne connais pas de moyen de réduire les dépenses de l'Etat sans réduire en même temps le nombre".
Le Premier ministre François Fillon a souligné lundi que la mise en place d'un service minimum d'accueil à l'école lors de la journée de grève du 15 mai était destinée à "venir en aide aux Français, sans en rien remettre en cause les mouvements de protestation". "C'est une disposition qui a été mise en place déjà dans le passé et que nous voulons remettre en place aujourd'hui", a rappelé M. Fillon sur France-Info.
"Les mairies qui ne veulent pas le faire ne le feront pas, les Français jugeront quelles sont les collectivités locales qui cherchent à se décarcasser pour venir en aide aux Français, sans en rien mettre en cause les mouvements de protestation", a-t-il déclaré. "L'efficacité d'un mouvement de protestation n'est pas totalement liée, je l'espère, à l'importance de la gêne qu'il occasionne aux familles", a ajouté le Premier ministre.
"Le fait que les enfants puissent être accueillis dans les écoles, je pense que c'est aujourd'hui une condition essentielle du respect des obligations du service public", a-t-il dit. "Le service public, c'est pour tout le monde et c'est tout le temps", a insisté M. Fillon
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