12/07/2008

Manifestation à Paris contre les dangers de l'énergie nucléaire

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PARIS (Reuters) - Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées place de la République, à Paris, pour sensibiliser aux dangers du nucléaire et promouvoir les énergies renouvelables.

Vêtus pour la plupart en jaune, symbole du soleil et des énergies renouvelables, selon les organisateurs, les manifestants brandissaient des pancartes où l'on pouvait lire : "Le nucléaire passe, la démocratie trépasse", "Eclairés un jour, radioactifs toujours" ou encore "L'EPR à l'Elysée".

Plusieurs centaines de personnes portant un masque se sont couchées sur le sol pour symboliser le risque nucléaire.

Organisée par le réseau Sortir du nucléaire et ses partenaires européens - 13 pays devaient être représentés -, cette manifestation entend notamment dénoncer les choix de Nicolas Sarkozy, favorable à l'exportation de technologie française en matière de nucléaire civil.

"La vente de réacteurs nucléaires, en particulier à des dictateurs comme (le président libyen Mouammar) Kadhafi, met en danger l'environnement et la survie de la planète", note Sortir du nucléaire dans un communiqué.

Nicolas Sarkozy a annoncé par ailleurs le 3 juillet la construction d'un second réacteur EPR de troisième génération.

La manifestation parisienne survient aussi quelques jours après le rejet radioactif accidentel d'uranium de lundi soir près de la centrale de Tricastin, dans la Drôme.

"Cela fait partie des nombreuses péripéties qui surviennent dans les centrales nucléaires et les centres de retraitement, ça prouve qu'on n'est jamais à l'abri d'une catastrophe comme celle de Tchernobyl", a déclaré à Reuters Gérard Quinton, agriculteur en Mayenne.

Des portraits de victimes de l'explosion du réacteur de la centrale ukrainienne en 1986 étaient affichés place de la République, où un mur de boîtes de conserve symbolisant les déchets nucléaires a été dressé autour de la statue centrale.

"Chaque boîte représente la quantité de déchets par habitant. Il y a notamment de l'iode 129, qui mettra 150 millions d'années à disparaître", a expliqué un manifestant, Jean-Luc Bouttier-Lochu. "C'est comme si les hommes préhistoriques nous avaient laissés des déchets".

Archéologue parisien, Marc Viré est venu défiler pour défendre "la survie de l'humanité face au mensonge absolu que représentent le nucléaire et les politiques qui le relaient".

"Et de par mon métier, un enfouissement de déchets radioactifs, je sais ce que ça veut dire", a-t-il ajouté.

Venue spécialement de Brest pour la manifestation, Françoise Quéré s'est dite "sensible au nucléaire militaire, car j'habite non loin de l'Ile Longue, où sont stockées des ogives nucléaires".



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