Sans attendre l'ouverture de l'université d'été du Medef, mercredi 27 août, Laurence Parisot a lancé une série de mises en garde au gouvernement, à la recherche de solutions pour faire face au ralentissement de l'activité.
Sans attendre l'ouverture de l'université d'été du Medef, mercredi 27 août, Laurence Parisot a lancé une série de mises en garde au gouvernement, à la recherche de solutions pour faire face au ralentissement de l'activité.
Dans un entretien au Journal du dimanche du 24 août, la présidente de l'organisation patronale dénonce le retour de la "vision étatiste" et "certains signaux" jugés "inquiétants" en provenance de Matignon. "Avec l'augmentation des prélèvements obligatoires, l'étatisme se renforce et nous nous en trouvons affaiblis", affirme-t-elle en renouvelant les "réserves" du Medef à la prise en charge de la prime de transport par les entreprises. "Attention à ne pas passer de l'échec de l'Etat-providence au fantasme de l'entreprise-providence", prévient la présidente du Medef.
Quelle que soit l'évolution du climat économique, Mme Parisot maintient son credo en faveur de la baisse des impôts et des charges. Selon elle, les sociétés françaises subissent "la pression fiscale et sociale la plus élevée au monde". Ces prélèvements représenteraient, pour le Medef, 300 milliards d'euros en France, contre 230 milliards d'euros en Allemagne où les salaires sont pourtant plus élevés et 120 au Royaume-Uni.
Mme Parisot suggère donc de supprimer "très vite" l'impôt forfaitaire annuel (IFA), pourtant allégé en 2006, qui pèse sur les PME, y compris en difficulté, ainsi que la taxe professionnelle.
Avant l'ouverture de négociations délicates avec les syndicats, elle énonce par avance la volonté du gouvernement de transférer une partie des bénéfices retrouvés des caisses de l'assurance-chômage pour compenser le déficit des régimes de retraite. Dans une lettre envoyée fin juillet aux partenaires sociaux, François Fillon préconisait une hausse des cotisations de retraite des entreprises sans retenir explicitement qu'elle pourrait s'accompagner d'une baisse des charges patronales sur le chômage. Le Medef s'en tient toujours au relèvement du seuil de l'âge de la retraite de 60 ans à 61 ans, voire 62 ans.
RÉCUPÉRER DES FONDS
Bien qu'elle continue d'exprimer des regrets sur la méthode "contestable", Mme Parisot se réjouit du "résultat excellent de la fin des 35 heures", mais évite de se prononcer sur les 30 milliards d'euros d'allégements consentis par l'Etat sur les cotisations sociales qu'il pourrait être tenté de remettre en cause. Le gouvernement ne cache pas non plus sa volonté de récupérer des fonds via la réforme de la formation professionnelle et du 1 % logement.
Mais c'est le financement de la protection sociale qui sera le dossier le plus sensible de la rentrée. Le Medef milite pour que les entreprises cessent de contribuer à la politique familiale et plaide pour un transfert progressif du financement de l'assurance-maladie des entreprises vers les ménages. Le patronat a ainsi critiqué le prélèvement exceptionnel de 2 milliards d'euros sur les organismes complémentaires pour réduire le déficit de la "Sécu". Le Medef craint que cette mesure ne se traduise par une hausse des cotisations des contrats de prévoyance conclus par les entreprises pour leurs salariés.
source:le monde.fr
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