28/08/2008

Les syndicats promettent un automne chaud dans l'éducation

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Les fédérations de l'éducation appellent les enseignants à se mobiliser dès le 11 septembre. Le ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos, détaillera aujourd'hui ses chantiers de l'année.







Les fédérations de l'éducation appellent les enseignants à se mobiliser dès le 11 septembre. Le ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos, détaillera aujourd'hui ses chantiers de l'année.

La rentrée scolaire n'aura lieu que mardi prochain, mais, déjà, les syndicats d'enseignants se font fort d'en annoncer la température : l'automne, disent-ils, sera chaud à l'Education nationale. Les principales fédérations, réunies mardi soir en intersyndicale (FSU, Unsa-Education, SGEN-CFDT, FAEN, CGT, FO et Solidaires) ont appelé les professeurs à une journée d'action - sans appel national à la grève - le jeudi 11 septembre, une semaine seulement après la reprise des cours. Le SNES-FSU, convaincu de la nécessité d'inscrire d'emblée le mouvement dans la durée, propose aux enseignants un rendez-vous régulier, les « jeudis de l'éducation ». Quant aux organisations de parents d'élèves, de lycéens et d'étudiants, elles sont conviées à rejoindre le mouvement lors d'une manifestation nationale en octobre ou novembre.

La partie s'annonce serrée

Sans surprise, la question budgétaire focalise les mécontentements. « Nous voulons dénoncer les conséquences des 11.200 suppressions de postes du budget 2008 et les 13.500 annoncées au budget 2009 », explique Patrick Gonthier, secrétaire général de l'Unsa-Education. Le ministère, qui a remplacé les deux tiers des postes supprimés dans le secondaire par des heures supplémentaires, n'anticipe « pas de difficulté particulière » cette rentrée.

« En réalité, ce sera une rentrée en trompe-l'oeil, rétorque Frédérique Rolet du SNES. Il va forcément y avoir des difficultés et nous sommes persuadés que les jeunes collègues ne seront pas preneurs de ces heures supplémentaires. »

Dans le primaire, « l'inquiétude est forte » en raison de la réforme des écoles, fait valoir Gilles Moindrot, le patron du Snuipp-FSU, principal syndicat du primaire. Si les syndicats font monter la pression aussi vite et cherchent à afficher - bon an mal an - un front uni, ce n'est pas uniquement pour prolonger la contestation - réussie - du printemps dernier, mais aussi parce que la partie s'annonce serrée cet automne. Le ministre a inscrit à son agenda deux réformes particulièrement cruciales et délicates : celle du lycée et celle du métier d'enseignant. Deux dossiers sur lesquels les organisations, invitées à négocier, vont devoir démontrer leur capacité à peser non seulement collectivement mais aussi individuellement à l'approche des élections professionnelles (prévues pour décembre).

Prime aux jeunes professeurs

Face à la pression syndicale, le ministre de l'Education, lui, s'affiche serein, reléguant les manifestations de rentrée au rang de « rites ». « Je reste en contact avec les syndicats et le climat n'est pas tendu », assure-t-il ce matin dans un entretien à « Paris Match ». Le locataire de la rue de Grenelle sait, cependant, qu'il ne peut, lui aussi, se contenter de son bilan - fourni mais contesté - de l'année passée et qu'il va devoir donner quelques gages. Hier, il a annoncé le versement d'une prime « d'entrée dans le métier » de 1.500 euros aux jeunes professeurs. Il devrait aujourd'hui faire le point sur ses projets de l'automne lors de la traditionnelle conférence de presse de rentrée.

lu sur:http://www.lesechos.fr/

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